Stikkit : Beaucoup plus que des notes

Stikkit.com est un véritable assistant personnel en plus d’être un outils de prise de notes en ligne.

J’ai découvert Stikkit il y a quelques temps mais je n’en n’avais pas encore parlé ici. Cette période de congé est assez propice pour revenir sur cette application très étonnante et pleine de promesses.

Fonctions principales :

• Un calendrier : Lorsqu’une note contient une date ou/et une heure, Stikkit les considère comme un évènement.
• Une todo list : pour créer une todo-list, il suffit de démarrer ses lignes par un tiret. Stikkit réagit également à certaines formulations anglaises comme “Learn” ou “Read” ou “Buy” , si ces expressions sont placées en début de ligne.
• Un gestionnaire de contacts : Si stikkit rencontre un nom propre, il le gère comme un contact (téléphone, adresse, email, or adresse web)
• Un gestionnaire de bookmarks : Stikkit reconnait les adresses formatées telles que : http://del.icio.us ou http://nioumedia.com
• Un système de tags : permet de classer ses notes à volonté, puisque chaque note peut contenir plusieurs tags formatés de manière différentes : derrière l’expression *!!tag as*, derrière un arrobas, ou entre guillemets.

Formatage :

En plus des todos, bookmarks, tags, etc, il est possible d’intégrer des Listes (étoile+espace) ou d’utiliser le gras (deux étoiles avant et après le texte) et l’italique (une étoile avant et après). Commencer sa note par deux points d’exclamation permet d’éviter que Stikkit interprète tout le contenu

Les magic word : Stikkit reconnait certains mots et les interprête comme des instructions. Par exemple, des éléments de todo-list : remember, todo:, share with, remind, remember, get, put, buy, find, and visit.

Autres fonctionnalités :

• Il est possible de relier les notes entre elles en mettant simplement en début de ligne le nom de la note à lier
• Une sidebar contenant les infos et propriétés essentielles de la note : tags, todos, partages, commentaires, notifications, dates
• Commentaires
• Partage : il suffit, dans l’onglet “peeps” de saisir l’email de la personne avec laquelle on souhaite partager sa note (son stikkit)
• Un historique complet des ajouts et modifications permet de suivre précisément l’évolution de son compte
• Recherche par terme (complet ou non), tag, date
• Une API ouverte

Alimentation par mail ou bookmarklet :

• L’alimentation de Stikkit par mail est une très bonne fonctionnalité qui permet, notamment, d’archiver les mails reçus en les transmettant à son adresse Stikkit. L’ensemble des informations contenues seront analysées et répertoriées.
• L’utilisation du bookmarlet permet de sauvegarder, à la volée, n’importe quelle information trouvée sur le net

Bien d’autres usages de Stikkit sont à découvrir sur le forum
Ex : importer son carnet d’adresses iCal, …

Conclusion :

Un certain nombre d’aspects ont attiré mon attention après l’avoir étonné : la “centralisation”, “l’interprétation” et “l’automatisation”.

Vous pouvez allègrement disséminer des tâches à effectuer ou des rappels dans vos stikkis, vous retrouverez tout sur la page d’accueil de votre compte ou dans les rubriques correspondantes à ce que vous cherchez.

En fait, je suis bien plus qu’étonné, je suis impressionné par le potentiel de Stikkit. Impressionné car au delà de la fonction prise de notes, ce système présente de très intéressantes possibilités fondées sur une idée simple : l’interprétation du contenu.

Le système : L’utilisation des “Magic Words”. Très simplement, Stikkit est conçu pour réagir à certains termes et symboles en exécutant certaines actions. Par exemple, si vous utilisez le mot remind suivi d’une heure ou une date, Stikkit créera automatiquement un rappel. Vous comprenez certainement que la différence est énorme avec les outils qui nécessitent que cocher une case, sélectionner une heure, une date … Ces «magic words» sont donc des mots ou expressions que le système reconnaît et interprète.
L’intérêt est énorme puisque tout en rédigeant naturellement votre texte, votre note, vous allez pouvoir programmer certaines actions, exécuter certaines tâches comme la constitution d’une fiche contact ou la désignation de tags.

Ce qui me semble particulièrement intéressant dans ce système c’est l’adaptation de la machine à la rédaction humaine (Est-ce une application du Web sémantique?) . Bien évidemment, pour parvenir à cette corrélation, l’humain doit savoir et apprendre ce que la machine comprend. Très concrètement, il est nécessaire de garder à l’esprit et utiliser à bon escient les termes et symboles qui seront reconnus. Mais ce n’est qu’un début et il est tout à fait possible d’imaginer un système comprenant 1000 expressions, là où Stikkit n’en intègre qu’une douzaine - une quinzaine.

Ex : Imaginons qu’il suffise de taper «envoyer ce paragraphe à Thomas» pour qu’un email contenant le paragraphe soit transmis automatiquement à Thomas, ou au moins, soit préparé et ne requiert plus que votre approbation finale pour partir.

On voit poindre là les capacités d’automatisation qui sont le prolongement des capacités d’interprétation du système : Vous tapez - il comprend - il exécute. Le texte devient alors plus que du texte et se transforme en instructions. Le langage se rapproche de la machine … ou le contraire.