Il y a une chose à laquelle je ne m'habituerai jamais (je ne vous dirai pas laquelle), mais le froid, je m'y fais. A l'inverse d'une canicule qui vous rend amorphe et dégoulinante, le froid tonifie et rend réactif. Du coup, j'ai pour ainsi dire fait le tour de la ville à pied, aujourd'hui, bras dessus bras dessous avec le zéro absolu. Un vrai compagnon qui vous enveloppe de sa présence. Je me suis réchauffée au déjeuner du Club de la presse Val de Loire, au Martin bleu, un bon restaurant slow food (partenaire d'Interloire), près de la gare, qui, outre des bulles et un bon blanc d'Amboise, nous a servi un brochet de la Brenne au beurre blanc. Ça m'a rappelé celui de ma grand-tante nantaise, LA référence. Un régal. Pour digérer, je suis allée acheter des croquettes à mon chat à la Coop bio (j'en profite pour renvoyer sur le blog sympathique d'une Tourangelle qui fait la part belle au bio), j'ai tenté (en vain) de trouver le coffret d'une de mes trilogies cultes à la Fnac (Dieu seul me voit, Versailles-Chantiers…), version interminable (6 DVD d'une heure pour savourer les dérives burlesques d'Albert JeanJean et revoir la délicieuse Jeanne Balibar). Pour les amateurs : "Je ne vais jamais quelque part tout de suite". Je vous conseille de faire un tour sur les Discussions du site, ne serait-ce que pour apprendre à faire une raclette sur un radiateur.
Raisonnable, je ne me suis pas lâchée sur les soldes : juste un tee-shirt à 10 euros, une chemise vachement classe (façon Shane) et un tee-shirt à manches longues finement rayé de noir et blanc, qui, à la réflexion, une fois sur la bête, me donne un peu l'allure d'un zèbre vu de loin. Pas grave. Il y a peu de lions par ici.
Sans transition, j'apprends à l'instant la mort d'un pâtissier de légende. Les dévoreurs de macarons, dont je suis, sont en deuil : Gaston Lenôtre n'est plus. Un ambassadeur des douceurs doit être fort attendu au paradis des gourmets.