Merci à Bladelor qui fait voyager ce roman de Carlos Maria Dominguez. Comme vous l'avez certainement lu ici ou là, c'est un roman sur les livres ou le livre comme objet passionnel. Et comme tout excès, cela conduit au drame.
L'histoire ? Bluma, professeur de littérature à Cambridge, se fait renverser alors qu'elle marchait en lisant. Son collègue reçoit quelques jours plus tard une enveloppe adressée à la défunte contenant un livre mystérieux. Celui-ci est sale, couvert de ciment et dédicacé par l'envoyeur uruguayen. Il s'agit de La ligne d'ombre de Conrad (que je vais tenter de trouver et de lire, ça m'intrigue tout ça). Notre narrateur décide de découvrir qui est à l'origine de ce mystérieux envoi. Il part donc en Amérique du Sud et croise des passionnés de livres. L'un d'eux évoque la douce folie de Carlos Brauer, envahi par les livres, les systèmes de classement, craignant de mettre cote à cote les oeuvres d'auteurs ennemis... Folie douce qui devient presque furieuse lorsqu'il décide de se faire construire une maison dont les briques sont ses livres (belle image mais que la fin ne conserve pas). Bref, un livre sur les lecteurs et la lecture à un niveau monomaniaque qui m'a moins emballée que je ne le pensais. Le coté "lectures dangereuses" me dérange ainsi que l'intrigue elle-même qui n'est finalement qu'un prétexte à l'histoire de cette folie mais n'a pas beaucoup de corps... Vous partiriez faire une telle enquête à cause d'un livre abimé ?!