Encadrés pour l’occasion par des membres d’Adam Kesher et de Cheveu mais surtout mastérisés par le grand Lo’ Spider de Toulouse, Arnaud, David et Simon (qui se sont rencontrés aux beaux-arts) touchent avec une facilité déconcertante au rock et au punk sixties à la Yardbirds / Sonics. Comme déjà remarqué quelque part, chacun des douze titres de cet album paraîtrait inaperçu sur une compilation Nuggets de l’époque. Ne se limitant pas à ressembler aux deux formations déjà citées, The Weakends pioche aussi dans le blues punk ("Dawn of the dead"), voire le garage country ("One pill to survive") avec une classe à toute épreuve.
Complètement dégénérée et sauvage, mais non exempt de mélodies ni de swing, la production no-fi de ce power trio ne m’évoque que des louanges, notamment sur la deuxième face qui ouvre sur un "Desperate love blues" magistral. N’oublions pas non plus les deux titres inauguraux, "Long dead gone" et "Devil by my side", exemplaires. The Weakends est un disque qui passe à deux mille à l’heure et qu’on ne peut s’empêcher de remettre sur la platine, à défaut de pouvoir les suivre dans leur grande tournée américaine de Mars 2009. Menphis, Dallas, Austin, New Orleans et j’en passe, la classe pour un groupe qui vient de la cave en dessous votre garage.
En bref : Mélodies garages énergiques et imparables au programme d’un premier album qui met la barre très haut. Une bouffée d’air.
Le Myspace
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Les Weakends en house party, il y a deux ans déjà :
the Weakends alive