Bilan 2008

Par Geouf

Et voici venue l’heure du bilan de l’année. Non pas que mon petit avis personnel intéresse grand monde, mais il est toujours intéressant de revenir en arrière pour une petite rétrospective de l’année écoulée, juste histoire de voir ce qu’on en a retenu. Pour faire court, à mon avis, 2008 a été une année très riche cinématographiquement parlant. Nous avons eu droit à des films variés et de qualité, voire même quelques chefs d’œuvres (There will be Blood, Into the Wild) et classiques en devenir (le mal compris Speed Racer). Bien sûr, les mauvais films ont aussi été légion, mais finalement ont été réellement éclipsé par les bons. Mais trêve de blabla, voici mon classement tout perso des films de 2008.

TOP

15) Les Ruines de Carter Smith

Une des surprises horrifiques de l’année. Un petit film nerveux et tendu qui ne m’a laissé aucun répit. Carter Smith devient immédiatement un réalisateur à suivre…

14) The Mist de Frank Darabont

Autre surprise, avec The Mist, Darabont signe une des meilleures adaptations de mon auteur préféré, et surtout une œuvre d’une noirceur hallucinante.

13) Pineapple Express de David Gordon Green

Désolé, impossible pour moi d’appeler ce film sous son ridicule titre français. Surtout qu’il s’agit ni plus ni moins que d’une des meilleures comédies de l’année, et du retour en fanfare du bon buddy movie comme on l’aime. Vive Apatow !

12) Tonnerre sous les Tropiques de Ben Stiller

L’autre comédie de l’année, c’est bien sûr le nouveau film de Ben Stiller, se moquant avec jubilation des travers d’Hollywood. Et en plus la dernière demi-heure est un énorme hommage aux films d’action des 80’s. Que demande le peuple ?

11) REC de Jaume Balaguero et Paco Plaza

Décidément, 2008 a été très riche en bons films d’horreur. Alors quand en plus mon chouchou Jaume Balaguero se fend d’un ride horrifique de cette qualité, impossible de passer à côté !

10) L’Echange de Clint Eastwood

Le nouveau film de Dieu Clint. Est-il réellement nécessaire d’en dire plus ?

9) Soyez Sympas, rembobinez de Michel Gondry

Apres le très énervant La Science des Reves, Gondry revient en pleine forme et nous gratifie d’une comédie très drôle en même temps que d’une magnifique déclaration d’amour au septième art…

Hellboy 2 de Guillermo del Toro

Del Toro retrouve son anti héros préféré pour une suite en tous points supérieure au premier volet. Plus de monstres, plus d’action, et surtout plus de poésie et plus d’émotion.

7) Eden Lake de James Watkins

Le film choc de l’année. Un survival réaliste et sans concession, porté par des acteurs talentueux. La fin restera comme une des plus terrifiantes et déprimantes jamais vues.

6) No Country for old Men des frères Cohen

Les Cohen se réapproprient le polar avec cette perle noire au suspense prenant et à l’humour ravageur.

5) There will be Blood de Paul Thomas Anderson

En seulement 5 films, P. T. Anderson s’est imposé comme un des plus grands réalisateurs actuels. Son dernier film est tout simplement une claque, tout autant thématiquement, que visuellement. Daniel Day Lewis est tout simplement monstrueux.

4) Wall-E d’Andrew Stanton

C’est beau, c’est inventif, c’est intelligent, c’est émouvant et c’est l’un des meilleurs films de SF de ces dernières années. C’est le nouveau Pixar, forcément…

3) Speed Racer des freres Wachovski

Alors là c’est du sérieux, on rentre dans le top 3. Et donc impossible de passer sous silence la nouvelle bombe des réalisateurs de Matrix. Un film tellement en avance sur son temps qu’il s’est complètement ramassé au box office. Et pourtant, c’est beau (le blu ray me l’a encore confirmé), c’est virtuose, et surtout c’est fichtrement émouvant. Avez-vous déjà pleuré devant une course de voitures ? Moi oui, maintenant…

2) The dark Knight de Christopher Nolan

Tout simplement la quintessence du film de super héros. Sombre, dépressif, d’une beauté à couper le souffle, avec des scènes d’action impressionnantes. Et puis Heath Ledger, quoi…

1) Into the Wild de Sean Penn

Difficile choix que celui de cette première place. J’ai longtemps hésité entre The dark Knight et cet Into the Wild, mais finalement c’est l’émotion qui l’a emporté. Parce que Sean Penn scrute l’être humain comme personne, sans pour autant oublier de faire un film visuellement magnifique, pour la BO d’Eddie Vedder, pour le cœur tout simplement…

FLOP

15) 27 Robes d’Anne Fletcher

Le type même de la comédie romantique agaçante. Aucune originalité, aucune saveur, un scenario cousu de fil blanc. A se demander pourquoi les gens continuent à aller voir ce genre de films…

14) Saw 5 de David Hackl

Moins calamiteux que l’affreux quatrième épisode, ce nouvel opus de la série Saw montre tout de même rapidement ses limites. A réserver aux fans, vu que l’intrigue devient de plus en plus nébuleuse. Les ficelles de la franchise commencent néanmoins à sentir de plus en plus le réchauffé…

13) Sweeney Todd de Tim Burton

Incompréhensiblement encensé par la critique, le nouveau Tim Burton est une comédie musicale molle et soporifique, dans laquelle seuls quelques débordements gores viendront réveiller le pauvre spectateur. Et Johnny Depp n’est définitivement pas fait pour la chanson…

12) Flashbacks of a Fool de Baillie Walsh

Le réalisateur fait mumuse avec sa caméra, shoote de jolies images, mais il manque un scenario construit et clair. Du coup l’émotion n’est jamais là… Daniel Craig assure cependant comme toujours.

11) Jumper de Doug Liman

Le premier film de super héros dans lequel le supposé héros ne pense qu’à sa pomme. Et en plus les moments de bravoure sont réduits à peau de chagrin et filmés par un parkinsonien. Merci monsieur Liman !

10) Teeth de Mitchell Lichtenstein

Le film « tout ça pour ça » de l’année. Un buzz énorme dans les festivals pour un gros pétard mouillé réac et féministe à la morale douteuse.

9) Prom Night de Nelson McCormick

McCormick invente le slasher sans une goutte de sang. Embêtant pour un genre qui mise habituellement tout sur les scènes de meurtre, surtout quand le scenario est aussi basique…

Babylon AD de Matthieu Kassovitz

Le bouquin féroce et contemplatif de Dantec réduit à un actioner bordélique, stupide et mal fichu. Mais c’est la faute du vilain studio, nous a dit Kasso. Et les scènes d’action ridicules et filmées avec les pieds, c’est aussi la faute du studio ?

7) Scar 3D de Jed Weintrob

Il n’aura pas fallu longtemps avant qu’apparaissent les premières dérives de la 3D, avec ce slasher stupide virant rapidement au torture porn dégueulasse. Mais la barbaque en 3D, c’est tellement mieux, non ?

6) Mamma Mia ! de Phyllida Lloyd

Le site l’Ouvreuse (site de l’année en passant) qualifie ce film de « comédie musicale IKEA ». C’est exactement ça : on prend les chansons d’ABBA et on essaie de les lier par un semblant de scenario. On essaie ensuite de faire chanter de grands acteurs qui au choix fument des pétards avant chaque prise (Meryl Streep) ou se demandent ce qu’ils foutent dans cette galère (Pierce Brosnan). C’est très mauvais, mais parfois très drôle tellement c’est naze…

5) Un Mari de trop de Griffin Dunne

Le prototype même de la comédie romantique énervante. Prévisible à outrance, même pas drôle, avec une Uma Thurman moche et surtout présentant les femmes comme des êtres soit stupides soit hystériques. Moi je me sentirais insulté à leur place…

4) The Edge of Love de John Maybury

Autre film incompréhensiblement encensé par la critique, The Edge of Love est un drame romantique soporifique et prétentieux. Et dire que certains critiques ont osé le comparer à l’excellent Reviens-moi

3) La Loi et l’Ordre de Jon Avnet

Il aura fallu attendre presque 15 ans pour réunir de nouveau de Niro et Pacino à l’écran. Résultat : une histoire bateau reposant sur le twist le plus tiré par les cheveux du monde, de Niro qui s’emmerde, Pacino qui cachetonne et s’en fout royalement, et le spectateur qui pleure…

2) Frontière(s) de Xavier Gens

Est-il vraiment nécessaire d’énumérer les tares de ce survival débile ? Bon, ok, on y va : des acteurs en roue libre (le grand-père nazi est énorme) ou incapables de jouer, le Bihan fait le molosse en aboyant toutes ses répliques, une photographie moche, des idées débiles (des nazis cannibales, quoi !), pas une once d’originalité. Mais c’est très marrant au 36e degré…

1) Mother of Tears de Dario Argento

Argento achève sa trilogie des Mères et le spectateur en même temps avec ce classique instantané du nanar. Faut-il seulement en rire ou en pleurer ?

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