Folio, 87 pages
Résumé:
Né lors d'une traversée, Novecento, à trente ans, n'a jamais mis le pied à terre. Naviguant sans répit sur l'Atlantique, il passe sa vie les mains posées sur les quatre-vingt-huit touches noires et blanches d'un piano, à composer une musique étrange et magnifique, qui n'appartient qu'à lui: la musique de l'Océan dont l'écho se répand dans tous les ports.
Mon opinion:
Ni pièce de théâtre, ni roman, Novecento est en quelque sorte un long monologue sur un personnage au destin extraordinaire. Autant Soie était une ode à la poésie et à la beauté, autant Baricco nous offre à travers Novecento un texte aussi beau, dans un langage différent, qui évoque à merveille l'atmosphère des pianistes américains, des jazzmans d'une certaine époque, en ayant pour toile de fond la mer. Novecento n'est jamais descendu de son bateau. Il est, pour le regard des passagers, un objet de curiosité tant par son histoire singulière que par son talent de virtuose. Novecento est un tout petit livre qui mérite qu'on s'y arrête. Les personnages y sont attachants. La mer et la musique hantent l'histoire. Ces deux composantes sont toute la vie de Novecento, qui n'a connu que cela. C'est un livre magnifique, une histoire envoûtante d'un musicien qui ne fait qu'un avec son instrument. À lire et relire. Je vous le conseille, tout simplement. Cette histoire m'a beaucoup touchée.
Quelques extraits:
"Il l'était vraiment, le plus grand. Nous, on jouait de la musique, lui c'était autre chose. Lui, il jouait... Quelque chose qui n'existait pas avant que lui ne se mette à le jouer, quelque chose qui n'existait nulle part. Et quand il quittait son piano, ça n'existait plus..."
"La terre, c'est un bateau trop grand pour moi."