Sarkozy évoque un accord à Gaza, Israël et le Hamas démentent
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy s'est félicité mercredi de "l'acceptation par Israël et l'Autorité palestinienne du plan franco-égyptien" en vue de la cessation des hostilités à Gaza, mais l'Etat hébreu et le Hamas ont répondu que la trêve était toujours en discussion.
Le président français, de retour d'une tournée de 48 heures au Proche-Orient, avait souhaité auparavant, lors de ses voeux aux parlementaires, que les armes se taisent "tout de suite".
Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, il a appelé à la mise en oeuvre "dans les délais les plus brefs" du plan présenté mardi soir à Charm el-Cheikh par le président égyptien Hosni Moubarak, "pour que cessent les souffrances des populations".
La présidence française a précisé par la suite que cette déclaration constituait non l'annonce d'un accord, mais une réaction à un communiqué du gouvernement israélien déclarant que l'Etat hébreu "considère favorablement" les pourparlers avec l'Egypte.
"Les pourparlers continuent", a déclaré le porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert, à Jérusalem.
Le plan franco-égyptien "est toujours en discussion", a confirmé un responsable du Hamas à Gaza.
"J'espère de tout coeur que l'initiative que nous avons prise avec le président Moubarak permettra de trouver les voies de l'apaisement. Il faut que les armes se taisent, nous n'avons pas le temps, elles doivent se taire tout de suite", avait dit Nicolas Sarkozy devant les parlementaires français.
Il a expliqué sa médiation par la volonté de l'Europe de peser dans le conflit, en l'absence de "leadership américain".
"Et quand bien même il y aurait un leadership américain, je reste convaincu qu'une Europe indépendante, imaginative, autonome a quelque chose à dire", a-t-il dit, en soulignant que le problème de Gaza avait une dimension mondiale.
"Bien sûr, la situation est très difficile. Ils ont besoin de femmes et d'hommes de bonne volonté pour les aider à se comprendre, à parler et pour amorcer une sortie de crise", a-t-il ajouté.
Yann Le Guernigou, Laure Bretton, Sophie Louet, édité par Yves Clarisse
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