Haïdar El-Ali, président de l'Océanium, association de protection de l'environnement basée à Dakar, ne l'oublie pas quand il prend la parole : "Ici, il y a vingt ans, les anciens vous diront que l'on ne voyait pas le ciel tellement les arbres étaient nombreux. Ici, il y a vingt ans, les hommes qui partaient en mer revenaient au village avec de gros poissons en abondance. Aujourd'hui, nous sommes tous là pour sauver cet environnement qui meurt. Et nous allons le faire dans plus de cent villages de Casamance. Nous allons replanter ensemble la mangrove pour faire revenir les poissons et protéger du sel les terres où pousse votre riz. Vous verrez toute la générosité que peut donner à nouveau la nature."Les mangroves de l'Ouest africain, fragiles écosystèmes parmi les plus productifs en biomasse de la Terre et véritables nurseries naturelles pour la faune et la flore, entameraient alors une toute nouvelle jeunesse.