Ce final n’a rien de très surprenant, tout ce qui s’y passe, on s’y attendait plus ou moins. Il n’empêche qu’il fonctionne parfaitement. Chaque scène est à sa place et laisse briller leurs interprètes une dernière fois dans leur personnage. Des scènes simples, naturelles et humaines comme a toujours su le faire la série. Je retiendrai quelques scènes en particulier. Celle dans le mobil-home entre Edna et Harrold, les deux acteurs sont fantastiques et on sent le vrai lien qui unit la mère et le fils Abbott et où Harrold trouve à nouveau les mots justes. Il y a aussi la scène où Amy explique à sa mère qu’elle aime toujours Ephram, comme elle le dit les mots n’ont pas assez de poids pour dire ce qu’elle ressent mais Emily Vancamp fait parfaitement passer cela. Mais la scène la plus forte de ce double épisode est pour moi celle de Bright et Hannah dans la montagne. Je ne sais pas combien de fois je me suis repassé cette séquence. L’une des plus belles scènes de ce double épisode. Chris Pratt est définitivement l’une des révélations des deux dernières saisons de la série. Le départ de Jake est aussi très émouvant et sa discussion avec Ephram pleine de vérités. Et puis bien sûr il y a la dernière conversation père/ fils entre Ephram et Andy. On sent que leur venue à Everwood leur a servi à quelque chose. Finies les rancunes et les disputes. C’est un peu la relation père et fils typique avec les coups de colère de l’adolescence pour finir à l’âge adulte par s’apaiser et construire une relation basée sur le respect et la fierté de l’un vers l’autre.
Les deux dernières scènes clôturant la série sont un peu facile et honnêtement j’aurai plutôt aimer finir la série sur une scène entre Andy et Ephram mais d’importe. On s’attendait à une réunion pour Ephram et Amy mais là aussi c’est très bien mis en scène, ils n’ont rien oublié et c’est tout naturellement qu’ils retournent l’un vers l’autre. Pour Andy et Nina, c’est plus soudain. On sait qu’ils fonctionnent bien en tant qu’amis mais le pourront ils en couple ? Tout va assez vite en ce qui les concerne mais on serait tôt ou tard arrivé à ce moment alors autant nous l’offrir. La déclaration d’Andy ressemble assez à celle qu’il avait faite un an plus tôt et que j’avais préféré, mais ça reste un bon moment. On pourrait se poser des dizaines de questions sur ce qu’il va se passer. Que va penser Stéphanie alors qu’Amy lui pique son petit ami ? La mère ne va t’elle pas vouloir venir rechercher son enfant chez les Abbott ? Andy et Nina peuvent ils fonctionner comme un couple, un vrai ? Oui, beaucoup de question, mais je dirai que l’on n’a pas besoin de se les poser. Pour une nuit au moins tout le monde sera heureux et c’est cela qui compte, de finir en beauté, sans regret, sans se poser de question sur l’avenir et savourer le moment présent. Car c’était aussi cela que sont venus chercher les Brown, des moments simples de la vie, heureux ou malheureux pour qu’au final tout finisse bien.
En quatre saisons, Everwood n’aura commis aucun gros faux pas. Les intrigues médicales se sont cherchées un ton durant la saison 1 avant de trouver leur place. Il y a eu des drames mais on n’est pas allé dans une surenchère exagérée. La série a aussi prouvé que l’on pouvait traiter les intrigues des jeunes et des adultes sur un pied d’égalité sans tourner à la morale bien pensante à chaque épisode. Tous les personnages ont eu leurs bons moments, certains plus que d’autres mais tout un chacun auront apporté quelque chose au récit. Et je ne les oublierai pas d’aussi tôt, merci pour tout.
Au revoir, Everwood.
Pour terminer quelques vidéos :
La dernière scène de la série
Le générique de la série (saisons 3/4)