Napoléon Bonapart qui dirigea le pays de 1799 à 1815 fit ses conquètes comme tous les grands hommes de l’époque à cheval.
Cependant il ne montait pas de façon académique, il montait à l’instinct ce qui lui valu quelques très belles chutes au début de sa carrière. Les quelques leçons dispensées par Monsieur d’Auvergne à l’Ecole Militaire de Paris de 1784 à 1785 ne suffisent pas à faire de lui un cavalier émérite, ou ne serait ce qu’un cavalier élégant. Calé très au fond de sa selle et les jambes faisant essuie glace, il ne connait que le galop effréné, rênes longues. On lui accorde un mépris du danger assez exceptionnel. Voyez ce témoignage d’un personne ayant accompagné Napoléon à l’ile d’Elbe, on parle du Général Drouot mais sans certitude: « L’empereur montait mal à cheval. Il y était très hardi souvent saccadait les chevaux qu’il montait, ce qui faisait craindre qu’il n’arriva quelque accident comme cela est arrivé plusieurs fois. Cependant les chevaux qu’il montait étaient éprouvés de toutes manières par M.J son piqueur et qui connaissait sa manière à monter un cheval. » cf Napoléon intime
On doit retenir que ce fut un cavalier très endurant capable de parcourir l’équivalent de 80 à 100 km par jour, usant ainsi plusieurs montures d’affilée. Il se dit que Napoléon fut celui qui a parcouru le plus de kilomètres à dos de cheval parcourant en 20 ans l’Europe en tous sens plusieurs fois, parfois en Berline mais le plus souvent à cheval.
Napoléon n’a pas de sentiment pour ses chevaux, il s’y intéresse avait une forme de respect, mais les considère d’avantage comme des outils que comme autre chose. Il a une nette préférence pour les entiers qu’il qualifie de chevaux « du rang de sa majesté » même s’il possède également des hongres et des juments notamment « La belle ». Il aura au cours de son règne plus de 100 entiers. Parmi eux certains passèrent à la postérité notamment parce qu’ils participèrent à une bataille victorieuse comme ce fut le cas de Cyrus un entier de race arabe rebaptisé Austerlitz. Cependant il y a fort à parier que ce cheval ne fut pas le seul à être monté durant cette bataille qui dura deux jours entiers. Ses chevaux furent de toutes origines Autrichienne, Normande, Basque, Limousine, Espagnole et bien sûr Arabe.
Napoléon garda une nette préférence pour le chevaux arabes par opposition aux bretons ou aux bavarois qu’il trouvait lourds, sans doute faut il y voir un rapport avec un chute qu’il fit avec l’un d’eux qui lui tomba dessus provoquant un évanouissement. Un cheik mameluck El Bekri, lui offrit un splendide arabe de robe noire mameluck Roustam qui ne le quitta plus 15 années durant. Ce fut ce premier cheval dont le nom ne passa pas à la postérité qui eut l’honneur d’ouvrir le « martyrologe » de ses dix-huit chevaux tués ou blessés.
Seul cheval rendu célèbre par Napoléon a être parvenu jusqu’à nous Vizir qui ne toisait guère plus de 1M35 fut empaillé, désormais il se trouve au musée de l’Armée.
Quelques autres chevaux laissèrent des traces notamment dans les écrits des contemporains de Napoléon comme Cyrus qui fit avec l’empereur la bataille d’Austerlitz ou encore Tauris avec le quel il fit son entrée à Moscou en 1812.
Photo de Vizir Musée de L’Armée-Hotel des Invalides