Sarkozy enflamme la droite

On a bien rigolé ces dernières semaines des mouvements d'humeurs et de Sego d'ego au Parti Socialiste. Il y avait de quoi certes. De ce côté là de l'échiquier politique, la guerre est ouverte, connue de tous et sans doute durable. A droite en revanche, le conflit est larvé, sous-jacent et c'est en cela qu'il sera dévastateur. Car on l'oublie trop souvent. L'UMP ce n'est rien d'autre que le PS qui a trouvé un leader (peu importe qui) capable de faire taire les autres courants et dont les projet et rhétorique ratissent assez larges pour réunir la famille autour d'une étiquette commune.
Il y a quelques mois déjà, j'avais soutenu dans ce billet cette même rengaine. La droite française est au bord de l'implosion et cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Il suffit pour cela de soulever les pierres ou de regarder tout simplement les réactions des parlementaires. Terminé la belle unité, fini les soutiens à contre courants, place a la politique, la vraie.
Avant les fêtes, Sarkozy a joué avec le feu. Bêtement. Deux "réformes" lançées en l'air et rabotées au fil des critiques le plus souvent d'origine de l'. 1. La publicité sur la télévision publique, faux débat derrière lequel s'est planqué la nomination du président de France Télévision par le Président himself. Résultat, boutons sur les joues des libéraux qui ne goûtent guère à la renaissance d'un système financé par l'Etat alors que celui-ci s'autoalimentait en partie par la publicité, lui permettant de proposer des programmes de plutôt bonnes tenues.
2. Le dossier du travail dominical, ou comment se mettre à dos en quelques jours toute la frange catholique de l'électorat de centre droit et de droite à l'image de mon compère Kiwisien Chafouin.
Les blocages sur ces dossiers s'avérent solides et pérènes car touchant à l'idéologie politique - voir philosophique dans le second cas. Tout cela s'agrège aux couacs précédents sur le style présidentiel, le rôle du Président de la République, son intervention devant l'Assemblée Nationale
Résultats, des blogs (Kiwisien) qui scindent déjà les deux types de "droite" et des sondages qui parlent... Mon confrère Toréador s'est amusé à poster un sondage, histoire de tater du terrain d'ici aux prochaines élections européennes. Ces élections sont connues pour être le théatre de tout et son contraire. Objectivement, les français s'en tapent donc ils s'amusent. A ce jour donc et sur 63 votants, la liste en tête est celle soutenue par Dupont-Aignant, l'enfant gaulliste rebelle de la droite Sarkozienne suivie de peu par le facteur de Neuilly, Olivier Besançenot.
Rassurez-vous, je ne risque pas de m'atteler à une analyse bancale de ces résultats qui n'ont a vrai dire, pas grand chose de représentatif de la population française mais ce résultat m'étonne et je voulais en faire part ici.
Dès les prochaines européennes, gageons que les gaullistes reprendront du poil de la bête au sein de la majorité présidentielle. La récente reprise en main de l'UMP par un proche de Sarkozy valide, s'il en était encore besoin, cette théorie.