Ibuki, Japon - Un satellite d’observation des gaz à effet de serre a été créé au Japon. Les données qu'il fournira devraient permettre de lutter contre le réchauffement climatique.
Le satellite va enregistrer les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4), qui contribuent grandement à l’effet de serre. 56 000 lieux de pointage, un tour de la Terre en trois jours et une altitude de 666 kilomètres lui permettront de récolter des données utiles.
Il y a aujourd’hui 280 points d’observation des gaz à effet de serre (GES) sur Terre, contrôlant les émissions. Le satellite va permettre d’avoir, pour la première fois, une vision non terrestre de ces émissions.
L’absorption de dioxyde de carbone par les plantes, transformé en oxygène par la photosynthèse, fait partie du cycle de « respiration de la planète » que les scientifiques seront capables de suivre avec ce satellite, tout comme le rejet de GES dû à la déforestation ou à l’industrie.
Plus les gaz tels que le méthane ou le dioxyde de carbone sont denses, plus ils absorbent de rayons solaires. Ceci permet au satellite de déterminer leur concentration, grâce à la force de la lumière émise.
Les données fournies seront mises à jour tous les trois jours et analysées avant d’être communiquées librement à tous les scientifiques.
M. Hamazaki explique : « J’aimerais observer la respiration de la Terre et présenter un modèle visuel de notre planète, illustrant l’inhalation et l’expiration de CO2 et de méthane par ses écosystèmes ».
Le satellite va être lancé dans l’espace du centre spatial de Tanegashima le 21 janvier 2009. Le coût du projet est de 269 millions d’euros.