Dans cette période de troubles économiques et d’incertitudes sociales, quelles envies pour 2009 ?
Alors que le monde semble vouloir redécouvrir – de gré ou de force - les vertus de la frugalité, je ne vois plus tellement l’intérêt de se lancer dans de grandes tirades sur les enjeux de communication de nos « chères » marques.
Car de l’optimisme, il va en falloir dans les mois et les années à venir. Et la communication-publicité me semble de moins en moins apte à nourrir et relayer cet optimisme.
Alors oui c’est la crise, et par forfanterie, on pourrait presque dire tant mieux.
Crise d’un trop-plein, d’une croyance immature en un monde fait d’innovations technologiques toutes plus merveilleuses et d’un système économique qui prospère sur les inégalités et se régénère par la crise.
Vous croyez que le capitalisme va se transformer, voir se moraliser ?
Allons donc, iriez-vous croire que les requins –ou ce qu’ils en restent - puissent devenir végétariens !
Alors les signes de changements, d’optimisme, il va falloir savoir aller les chercher ailleurs, dans le local, dans la micro-action, dans l’initiative individuelle, dans les interactions.
C’est là que réside certaines des clés de changement social pour demain.
Mais c’est aussi dans la capacité, pour citer Bruce Nussbaum, à passer de l’innovation au changement. Innovation galvaudée, vendue à toutes les sauces, recette innovante, packaging innovant…
La transformation, c’est ainsi passer d’un modèle économique basé sur la transaction à un modèle basé sur les interactions entre individus et la capacité à monétiser/valoriser celles-ci.
Bienvenue dans une société en mode « beta-permanent », où chacun est tour à tour consommateur et producteur de valeur.
Bienvenue dans un monde où la créativité va s’éloigner des panneaux d’affichage pour renaître dans les initiatives individuelles.
Bienvenue dans un blog qui va essayer de s’attacher davantage à observer, comprendre et décrire la diversité de ces initiatives, sources d’optimisme pour cette année 2009.