Hier lundi, l'ouverture officielle du Pôle Emploi, issu de la fusion entre ANPE et Assedic s'est vue gratifier d'une grève importante, avec pour résultat des chercheurs d'emploi se retrouvant le nez devant des portes closes.
Reprenons les chiffres : 824 agences ANPE et 639 antennes Assedic représentent 45 000 salariés. Il s'agit aujourd'hui de faire cohabiter des spécialistes de l'accompagnement à la recherche d'emploi et des spécialistes calculant les indemnisations. Pour chacun d'entre eux, l'objectif est de leur attribuer une moyenne de 60 chômeurs, sachant qu'actuellement chacun en gère officiellement 80, officieusement une centaine. Tout a été prévu et mis en place : formation de 3 à 7 jours pour chacun, négociation des avantages (pas simple sachant qu'une partie des salariés fait partie du public et l'autre du privé), etc. Vaste chantier c'est vrai.
Cette réforme, qu'on attend depuis des dizaines d'années, est une initiative aussi intelligente que nécessaire, au vu du parcours du combattant que subit chaque chômeur. Comment nos syndicats français peuvent-ils bloquer un service public, dès le premier jour, et dans les jours qui suivent (même punition ce jeudi apparemment) ?
En attendant, il faut savoir que le "guichet unique" ne sera effectif qu'au mois d'octobre... s'il n'y pas trop de grèves d'ici là.
Sources : France inter, France Info