Ce jeudi 8 janvier paraîtra le dernier roman de Jacques Chessex, dont le beau titre est Un Juif pour l'exemple, publié, comme toujours, par la maison Grasset. Ce n'est plus un secret pour personne, ce roman parlera du fameux crime antisémite qui fut commis à Payerne – la faute à la montée du nazisme -, ville natale de Chessex, en 1942. Les grands quotidiens suisses romands lui ont déjà consacré de grandes pages, et certains ont pu récolter quelques paroles du grand écrivain.
Comme toujours, l'opinion est partagée. Un archiviste payernois, Michel Vauthey, confie au 24 heures son léger mécontentement quant à la parution de ce livre. "(...) il n'y avait pas plus de nazillons à Payerne qu'ailleurs", dit il.
Arthur Bloch fut victime de la propagande nazie. Quelques pauvres garçons emportés par le délétère courant politique tuèrent le commerçant dans de terribles conditions.
L’ouvrage de Chessex promet de faire sensation. Les mauvaises langues reprocheront forcément à Chessex de retenter le coup du fait divers comme dans Le vampire de Ropraz, livre grâce auquel l’auteur eut un considérable regain de succès. Anne-Sylvie Sprenger, dans son article du Matin Dimanche, le souligne prudemment à l’auteur. Celui-ci s'en défend en affirmant que ce livre est en lui depuis ses 42, Jacques Chessex était alors âgé de 8 ans.
On attend la critique de Kuffer, sur son blog, certainement, le 24 heures ayant déjà parlé d’Un Juif pour l’exemple.
Après la culpabilité de Pardon mère vient celle d’avoir assisté à un tel drame en étant impuissant, lui qui était, comme il le confiait dans Le Temps, « dans le camp qui ne risquait pas ce genre de crime. » Et, si le syndic de Payerne et l’archiviste Michel Vauthey ne voient pas cette entreprise littéraire d’un très bon œil – le premier refusant la proposition de Chessex de renommer la place de la Foire en place Arthur-Bloch -, c’est avec engouement que romands et français liront ce roman.