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[Portrait] Un jour, un bloggeur : Noidor

Par Anagbmf

Et voili voilou, les portraits de lecteurs reprennent! Puisque j’ai eu quelques propositions ou pas, d’ailleurs, de se soumettre à mes tendres questions, la chasse est réouverte. Bien qu’elle n’ait jamais été fermée d’ailleurs, mais plus de fou plus on rit. D’ailleurs, d’ailleurs, d’ailleurs. Bref. Voici donc un nouveau venu, il signe, à la pointe(uh) du clavier, un N, qui veut dire(uh) Noidor. Si, il est bloggeur, et même que c’est de là qu’il vient. Non, pas du blues, tsss, de lààà. Euh, à peine quelques minutes après lui avoir envoyé mes questions, je vous livre déjà ses réponses. Merci, M’sieur!

1- Bien le bonjour! Merci d’être passé par chez moi, d’abord. Si tu pouvais nous expliquer les pourquoi, quoi et comment de ton site, c’est ici et maintenant ou jamais. Enfin, tu vois le genre.

Oui, je vois tout à fait le genre, ça ressemble à quelque chose comme: “Mais qu’allait-il donc faire dans cette galère, je vous le demande?”
C’est à force de me balader sur de très nombreux autres blogs (qui touchent au cinéma et à la télévision, principalement) que je me suis dit: “Et pourquoi pas moi? J’ai des choses à dire aussi.” Je suppose que c’est plus ou moins ce que chaque blogueur se dit en son for intérieur avant de se lancer dans l’aventure. (Oui parce que c’est une aventure passionnante et passionnée, le blog.)
Au départ, j’avais l’intention de faire uniquement des critiques de films, vieux ou récents, et quelques billets sur des sujets divers et variés toujours en lien direct avec le cinéma. J’ai parlé de l’absurde dans Burn After Reading, par exemple, et j’avais eu en tête de faire le thème de l’aliénation dans Brazil (de Gilliam) aussi, mais j’ai jamais vraiment trouvé l’inspiration pour celui-là. Ce n’est que partie remise. Puis de fil en aiguille, j’ai publié une news, puis deux, puis trois, puis ça m’a plu, j’ai chopé le virus de la newsite aiguë, et j’ai décidé que j’aimais ça. Alors fatalement, j’ai continué.


2- Okay, la question est bateau, mais imagine qu’on l’a sûrement déjà posé à Robert de Niro ou Scarlett Johansson. Ta passion du cinéma, tu sais d’où elle vient?

Je savais qu’on finirait par me comparer à Robert de Niro. J’attendais que ça, pour tout dire.
Ma passion du cinéma, je sais très exactement d’où elle vient, ou plutôt de qui elle vient: d’une personne que j’ai rencontrée il y a un peu plus d’un an (c’est récent, hein?) et qui m’a montré qu’un film ça pouvait être plus qu’une bête accumulation d’images faite pour se distraire le cervelas.
Depuis cette rencontre, j’ai trouvé dans le cinéma beaucoup de choses que je n’avais trouvées nulle part ailleurs, un exutoire avant tout, un partage des opinions facile, rapide et percutant. Si je devais résumer en quelques mots, pour moi un très bon film c’est comme un livre de Dostoïevski: une oeuvre aux limites de la perfection. dans le fond et dans la forme.


3- Des films à donner en exemple? Note : tu as le droit de citer Mon petit poney

si ça te chante.

Sache que je n’ai jamais vu Mon Petit Poney, mais j’ai tellement honte de mon inculture à ce sujet que j’évite d’en parler. J’ai peur de passer pour un ignare. Par contre j’ai vu Barbie Casse-Noisette, mais celui-là comme par hasard, personne en parle.
Et sinon, si je devais citer un film sérieux (mais Barbie Casse-Noisette c’est un film sérieux aussi, hein, allez pas croire que je suis sectaire, pas de ça chez moi), je dirais The Machinist. L’avatar que je me trimballe partout en témoigne, je suis à la limite de la monomaniaquerie.
D’ailleurs The Machinist est très largement inspiré du Crime & Châtiment de Dostoïevski, comme quoi y’a pas de hasard.

(NDLR : Mmmm, je crois que j’ai fait une oeuvre, là…) 4- Dernière question nostalgique : est-ce que le cinéma te faisait déjà rêver enfant ou est-ce-que ça t’est apparu plus tard? La qestion a un but. On ne recherche peut-être pas les mêmes choses dans le cinéma, enfant ou adulte…

Quand j’étais gamin je bouffais des Disney tous les jours et à toutes les sauces. D’ailleurs, aujourd’hui encore, quand mes parents entendent la chanson ‘Bella Note’ (La Belle et le Clochard), ils me regardent droit dans les yeux et ils me disent: “Ecoute écoute, c’est ta chanson!” Je m’en fous, j’assume.
Par contre, niveau films, j’étais une quiche intersidérale. Je me souviens même pas d’en avoir regardé un seul. Qui veut la peau de Roger Rabbit? à la limite, mais même ça c’est à moitié du dessin animé.

5- Justement, qui dit enfant, dit souvent animation, mais plus forcément aujourd’hui. Tu es 2D? 3D? Stop-motion?

Mon Petit Poney?

Je suis studios Ghibli avec Miyazaki ! Mon héros au sourire si doux.
Et films d’animation japonais en général, sauf quelques rares exceptions. Tiens, prends “Memories” de Katsuhiro Otomo, par exemple. Le court-métrage “Magnetic Rose” en particulier. J’ai trouvé ça tellement beau que j’ai refusé de regarder quoi que ce soit d’autre deux semaines entières après l’avoir découvert. D’ailleurs pour le tout premier achat que j’ai fait sur Internet, c’est “Memories” que j’ai choisi. C’est purement symbolique.


6- Tu l’auras sans doute remarqué dans les interviews précédentes, le cinéphile contemporain est souvent également

sériephile. Il commence à pulluler et à infecter son entourage (mais c’est cool, hein). Qu’en penses-tu? As-tu ressenti une coupure dans la création télévisuelle? Ce que je dis est d’ailleurs un peu obsolète puisqu’on découvre depuis quelques temps des séries à part entière sur le web.

Je suis sériephile, mais à dose très moyenne: quand je découvre un truc qui me plaît j’engoutis tous les épisodes (d’affilée s’il le faut!), je prends le temps de digérer, et hop je les re-regarde pour voir si j’ai rien oublié. C’est-à-dire que quand je découvre une nouvelle série, je me mets en mode “ermite” et je reste cloîtré dans ma grotte (qui a un accès Internet et une prise pour brancher la TV, évidemment) jusqu’à plus soif.
Par contre, je dois dire que je me tiens pas particulièrement (voire pas du tout) au courant des toutes dernières nouveautés des séries. Heroes, par exemple, j’ai regardé la première saison et basta. Pareil pour Lost. (Je décline toute responsabilité d’attaques cardiaques par écrans interposés suite à mes propos.) J’ai jamais vu un seul épisode de Weed. Par contre, demandez-moi si je connais Oz, Six Feet Under, The Sopranos ou encore Breaking Bad, et là vous verrez mes yeux s’illuminer comme ceux d’un gamin qui voit des cadeaux au pied du sapin. Même si j’aime pas trop Sex and the City, je suis terriblement admiratif de tout ce que pond HBO. Et je serais totalement incapable de vous dire s’il y a une coupure dans la création télévisuelle, ça c’est mon fameux côté ignare qui ressort.

7- Cette addiction est d’ailleurs souvent celle de séries américaines. Lesquelles suis tu avidement? Regardes-tu quelques séries qui ne viennent pas du pays d’Obama?

Celles sus-citées, ce sont des séries qui sont terminées, bouclées et archivées, qui ne passent plus à la TV sauf lors de rediffusions. Les séries que je suis sont souvent celles qui passent le soir, quelle que soit la chaîne; je regarde (pas vraiment régulièrement) Médium, Supernatural, Earl… Et d’ici janvier 2009, on aura l’occasion de regarder Jekyll le vendredi soir sur Arte, celui-là il est pas question que je le loupe. C’est majoritairement étazunien, quand même.
Vu que j’ai vécu en Espagne pendant 4 ans j’ai eu droit aux épisodes de Un Dos Tres en avant-première (ça s’appelle Un Paso Adelante en VO). Récemment je suivais Kaamelott aussi, mais c’est un peu différent.
Et je cite la série Rome aussi, c’est brittanico-américano-italien. Mot compte triple.

8- Le cinéphile est parfois matérialiste. As-tu des objets de nature cinématographique auxquelles tu tiens?

Je collectionne rien, je suis pas de nature fétichiste à la base.
Par contre, si on me prenait mes DVD, je crois que le vivrais très mal, parce que tous mes achats sont réfléchis, je ne possède aucun film que je n’aime pas. Un seul DVD me manque et tout est dépeuplé, comme on dit.
D’ailleurs, en rapport avec la question de tout à l’heure, on m’a volé mon DVD de Memories le soir même de sa réception, hé ben j’en ai pas dormi de la nuit. Je te dis pas la déprime.

9-Es-tu toi-même un grand lecteur de blogs? Des adresses à nous filer?

Grand lecteur à tendance chronophage, j’y passes des heures et des heures. Tiens, je viens de compter le nombre de blogs (exclusivement liés au ciné et aux séries) que je suis via un flux RSS, y’en a 114. Que je parcours plus ou moins furtivement presque tous les jours. Y’a du français, du canadien, de l’anglais, de l’américain, de l’espagnol, et même du russe que je traduis avec un truc automatique. Arkham fait partie de la liste!
Des adresses à filer, pas vraiment vu que les blogs que je lis sont quand même plutôt connus, mais si je devais quand même en donner une, ce serait celle de Wild About Movies (http://www.wildaboutmovies.com/). Bon, je triche, c’est pas un blog mais un site web (d’ailleurs y’a pas de flux RSS, je te dis pas la galère pour s’y retrouver là-dedans).
Mais les infos sont distillées n’importe comment, y’a des liens partout, c’est pas très bien organisé, si bien que t’as l’impression d’avoir le trésor de Crésus devant les yeux et de pas savoir par où commencer, et j’adore ça.

10- Enfin, dernier chapitre : des adresses à nous filer? Quels buzz internet en rapport avec l’audiovisuel t’ont récemment émoustillé? (de Cloverfield aux vidéos insolites amateures!)

Ah la question piège, je l’attendais au tournant. J’ai appris qu’il y avait eu un buzz autour de Cloverfield environ 3 mois après la sortie du film, c’est dire comment je me tiens au courant de ça. Des fois je me demande comment je gère aussi dignement cette façon d’être toujours à côté de mes pompes.
Voyons, un buzz, un buzz… Fichtre, j’en sais rien… Mozinor, ça compte? Hum… Allez, je vais dire The Cinescape (ici même: http://www.youtube.com/watch?v=-DNI94BXMj4), les films qui ont marqué 2008 en 4 minutes. C’est fort c’est beau ça sent bon le sable chaud, what else?

Ndlr : Merci à toi, merci à nous, merci le monde, youhou!

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