En évoquant certains "paradoxes" de la politique internationale Française une fois passée la Présidence de l'UE, le leader du Modem pose des questions de fond.
La France a conservé des éléments du statut d'une grande puissance (membre permanent de l'ONU, dissuasion nucléaire …) mais elle n'a plus la taille ni les ressources d'une grande puissance.
Elle est associée dans la "lancée de l'histoire" mais vit un demi-siècle de régression constante : défaite de juin 40, décolonisation douloureuse, puissance économique en repli, forces budgétaires en chute …
La nouvelle Administration Américaine va, une fois mise de côté sa relation privilégiée avec l'Angleterre, considérer l'Europe comme une entité au sein de laquelle la France est diluée et l'Allemagne la puissance incontournable.
Le reste relève de "signes extérieurs de gentillesse".
Il n'y a aucune raison actuelle objective pour que la France sorte de cette dilution.
Il peut y avoir des signes extérieurs nouveaux de gentillesse mais sur le plan politique rien ne peut permettre de constituer une nouvelle "spécificité Française".
C'est l'Europe qui va compter. La France ne peut retrouver une spécificité qu'au sein de cette nouvelle entité territoriale et encore faudrait-il identifier comment concrètement ?
La réponse pourrait alors passer par l'originalité de choix de société car sur les sujets économiques la "spécificité" Française tarde à apparaître.
A court terme, le positionnement de Nicolas Sarkozy sera très difficile à tenir et va susciter des critiques publiques croissantes de ses homologues.