Michel Petrucciani nous a quittés il y a 10 ans dans la nuit du 5 au 6 janvier 1999.
10 ans auparavant, il était à Souillac le 22 juillet 1989.
Jean-Louis Crassac pour La Dépêche du Midi, quelques jours après notre 14e festival, revenait sur le concert : «Ah! ce samedi, tout le monde l’attendait. Tous et chacun piaffaient de voir et entendre celui par qui le «scandale pianistique» arrive. Comment ce vétéran de 27 ans, dévore-t-il le clavier ? …
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L’article était titré «Les claviers du miracle». Beaucoup d’autres «claviers» sont venus à Souillac mais le concert en trio de Petru et ce duo improvisé deux soirs de suite, cinq ans avant «Conférence de presse», resteront LE grand souvenir d’un pianiste de légende passé de manière fulgurante par le festival Sim Copans de Souillac. Il a su populariser le jazz par la clarté de son jeu, son toucher, son énergie, non sans douleur et sa générosité.
Michel, malgré tes presque 40 CD dans ma discothèque, tu manques, mais, que tu le veuilles ou non, les génies sont immortels, bien sûr on peut débattre sur le «génie» surtout quand tu disais que tu n’y croyais pas mais tu croyais plutôt à la vertu du travail. Je ne sais pas si tu sais, mais il y a un peu de Souillac en Jazz dans ta dernière demeure à Paris, Paris qui d’ailleurs t’a honoré depuis le 5 juillet 2003 en donnant ton nom à une place dans le 18e arrondissement. Encore un mot, pour te dire que Charles Lloyd était à Souillac l’été dernier et que l’on a parlé de toi, bien sûr!
Robert Peyrillou
Photo Bernard Delfraissy dans Histoires d’éloges où un chapitre est consacré à la rencontre de Michel et Eddy