C’est l’histoire d’une petite fille riche qui vivait dans un palais magique nommé Val de Grâce. Ses parents exhaussaient tous ses souhaits selon le principe « les parents doivent tout à leurs enfants, leurs enfants ne leur doivent rien ». La vie de Colombe n’était que luxe, calme et mousse au chocolat. A 6 ans, elle part aux Etats-Unis danser avec Fred Astaire ou chasser le monstre du Loch Ness en Ecosse. Mais un jour le conte de fée vire au drame, les murs du palais se craquèlent, les rideaux se ternissent et la petite fille trop gâtée est expulsée du paradis de l’enfance pour découvrir le monde des adultes avec son cortège de maux, la maladie, la mort, les soucis d’argent.
Si « Val de Grâce » avait été une rédaction de la petite Colombe en classe de 4ème, nul doute que tout son entourage se serait extasié. Le souci, c’est qu’à plus de quarante ans, Colombe écrit toujours comme une collégienne. Cette autofiction vite écrite et vite lue pèche par une construction brouillonne et un manque de rythme : c’est fade, c’est pâteux : de la guimauve ! Suggérons à la jeune Colombe le sujet suivant : Commentez cette citation d’André Gide : « C'est avec les beaux sentiments qu'on fait de la mauvaise littérature ».
« Val de Grâce » de Colombe Schneck, Stock, 144p. 14,50€.