Je ne sais pas trop quoi penser de cet épisode. Je préfère cette saison à la précédente, il y a un vent de sobriété qui lui sied bien mais j'ai toujours un gros problème avec les intrigues indépendantes prévisibles dans cette saison. Autant celles de Lynette et d'Edie / Dave (étonnemment) me plaisent bien (grace au minimum de continuité), autant Susan, Bree et Gabrielle me saoulent par leurs intrigues où à chaque épisode on traite un problème potentiellement gênant de la vie de chaque housewife respective ou de leurs proches. Donc on a un épisode honnête : du DH niveau saison 5 c'est-à-dire naviguant entre le bon et le moins bon, sans forcément être difficilement regardable. Je vais aller du moins bon au meilleur pour changer un peu.
Susan / Lee :
Pendant un moment, j'ai cru qu'elle avait réellement couché avec Lee et que Marc Cherry, étant gay et visiblement fier, dé-gayisait ses personnages. Non parce que déjà qu'il sort tous les clichés sur les homosexuels, voilà maintenant qu'ils feraient coucher un homo avec une hétérosexuelle (avouons-le, Susan est bisexuelle inside mais Marc refuse de l'avouer et Teri Hatcher n'a pas le flair pour jouer une scène où elle baise passionnément une femme (bah Edie tiens vu qu'elle est célibataire maintenant)) Je dérape, on est sur ABC les gens. Une seule chose à rajouter : Katy Perry.
Non plus sérieusement, ils couchent pas ensemble et on se demande l'intérêt de l'intrigue si ce n'est que j'aime bien le rôle de Lee de donner des conseils sur les vies personnelles des gens (il l'avait déjà fait dans le final de la saison 4 avec Tom / Lynette je m'en souviens, j'suis trop fort)
Cela dit, on répète un peu partout qu'il faut mieux utiliser le couple gay mais si c'est pour sortir des intrigues douteuses comme celle-ci, bof.
Bree / Alex / Andrew / les in-laws :
Encore une fois, Bree a du mal à s'entendre avec les in-laws (moi je préfère les out-laws, hahaha). C'est de la vanne bas-de-gamme je sais.
Que ce soit avec la non-regrettée Phyllis qui a pourri une partie de la saison 2, maintenant c'est avec la mère d'Alex, le nouveau boyfriend qui deviendra bientôt hétéro de Andrew. Bah on nous ressort encore les gros clichés : la mère en question qui offre tout à son fils, Bree qui joue la carte de la compétition, la mère qui s'assied sur la mauvaise chaise à table, ... Pfiou c'est chiant à force ces intrigues à deux balles qui servent pas à l'histoire. Dans le prochain épisode, on nous apprendra qu'Alex est éjaculateur précoce et on va nous faire une montagne de problèmes là-dessus puis tout sera réglé à la fin (le sexe c'est mal).
On va trop vite, c'est pas crédible pour un sou, on s'en branle (littéralement) : version DH c'est ces fameuses intrigues transitoires sans intérêt.
Gaby / Carlos :
Gaby veut des chaussures donc veut que Carlos se trouve un boulot qui paie (en attendant, elle, elle fout rien). Carlos veut aider les aveugles : question de charité et de générosité, vous savez, il y a encore des gens honnêtes dans ce monde. Mince c'est de la fiction.
Du coup on a un énième combat entre la superficialité de Gaby et la raison de Carlos, une énième intrigue transitoire soutenant un propos superflu pour les Solis : c'est moyen.
Edie / Dave :
Dave parle aux pommes dans le vase. Attention, c'est de la métaphore haute-qualité pour désigner sa femme / fille tuées dans le car crash de Delfino et Mayer. C'est tout. Edie dort pas parce qu'elle arrête pas de penser à son mari parlant dans le vide, il lui apprend qu'il a déjà été marrié dans le passé (nous en parallèle on apprend rien vu qu'on le savait déjà), elle lui ordonne de quitter la maison parce qu'elle est allergique aux déjà-mariés (genre Carlos), Dave se tire, croise McCluskey sur le chemin, regard psychopate entre les deux, fin de l'épisode.
Et même si on tire rien de l'intrigue, moi ça m'a fait marrer de voir Dave parler dans le vide. Et puis Nicollette Sheridan est la femme la plus belle du show (je ne sais même pas quel âge elle a d'ailleurs, sûrement le triple du mien) mais bon, c'est la recette miracle d'une bonne intrigue : un malade mental et une blonde qui s'affirme, j'over-kyffe.
Lynette / Porter / Preston / Tom / Penny / Bob / celui qui veut soit-disant tuer Porter :
Qui aurait cru que Lynette deviendrait aussi rebelle pour sauver ses enfants ? Elle dit avoir un manque d'estime de soi, qu'elle aide ses gosses plutôt qu'elle (faudrait peut-être qu'elle pense à s'acheter des rallonges capillaires artificielles à ce sujet). J'aime ça en elle. Sauf que des fois ça va trop loin et on sème le doute quant à savoir si elle a renversé le type qui menace de tuer son fils (sur ABC tuer quelqu'un veut dire donner une baffe, alors on s'calme les Scavos). Je veux l'épisode suivant pour savoir, je veux savoir si Lynette a aussi un ADN de meurtière.
Voilà pour le délire. Non mais sérieusement, ça va trop loin cette histoire mais c'est d'un jubilatoire. Peut-être parce que c'est ridicule et que je peux pas m'empêcher de trouver tout cela un peu trop parodique plutôt qu'authentique. Mais non, j'aime les histoires des Scavos cette année, les scénaristes gagnent du terrain sur la saison, on a devant nous un grand bordel scénaristique plus au moins assumé qui reste plaisant à suivre quand tu vois les acteurs se donner à fond pour quelque chose qui tient même la route sur papier.
En bref : Un épisode assez facilement regardable mais avec toujours un gros problème d'écriture (déjà le "un mec menace de tuer ton fils et toi tu penses à vendre des pizzas" était limite ...) Les situations sont amenées facilement, les scénaristes abusent des clichés mais tantpis : Desperate Housewives est un guilty-pleasure et j'assume.
Cela dit, Gossip Girl joue bien mieux son rôle.