Ca y est, c’est ce soir que va se produire l’une des révolutions majeures de la télévision publique. En effet, comme l’ensemble des chaînes l’ont répété ces derniers temps, c’est à partir de ce 5 janvier que la publicité va être supprimée du service public à partir de 20 heures et ce jusqu’à 6 heures du matin. Réglez vos montres…
Avant même que l’évènement n’ait lieu, que peut-on penser de cette réforme ? Dans l’absolu, avoir moins d’écrans publicitaires relève plutôt d’un choix intéressant. Car que retirer d’un écran publicitaire sinon toutes sortes de sentiments de culpabilité et de malaise vis à vis d’un “idéal” projeté.
De ce point de vue, on peut apprécier le choix. Simplement il faut également remettre la télévision dans son contexte actuel. Elle se finance avec de la publicité que cela nous plaise, nous exaspère ou nous ravisse. Le seul exemple en France de chaîne gratuite sans aucune publicité demeure Arte. D’une qualité appréciable, elle pâtit cependant d’une audience faible (même si l’on peut facilement m’objecter que l’audience n’est en rien gage de qualité).
De ce fait, si notre service public audiovisuel n’arrive plus à drainer une part non négligeable de public, comment pourra-t-on alors contrecarrer l’hégémonie du privé ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans toute cette affaire. Draper France Télévisions de belles intentions qualitatives c’est également l’étouffer dans sa démarche de pluralisme et de vulgarisation de l’information. Demeurer à la seule écoute du privé n’est pas une démarche seine d’information (tout comme rester à la seule écoute du service public n’est pas appréciable également), le pluralisme reste une valeur fondamentale de culture et de connaissance.
Comment garantir cela ? A l’heure actuelle la situation semble bien compliquée à envisager. Entre des moyens financiers qui inexorablement faibliront, une direction nommée par le pouvoir exécutif (aberration complète), le challenge est difficile et les chaînes privées semblent avoir les coudés libres pour œuvrer à leur guise (seconde coupure publicitaire dans les films).
Mais que cela puisse au moins éveiller une nouvelle acuité des téléspectateurs face à l’image. Qu’ils ne restent pas focaliser sur le paraitre mais qu’ils s’interrogent sur le fond. Car à l’image, rien ne transparaitra, tout cela va intervenir dans la construction, les objectifs associés aux programmes.
20h35, boom ou pschitt ? Tout premier élément dès ce soir, à observer à la loupe dans les mois à venir…
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 06 janvier à 08:37
Je pense qu'il faudrait des supers programmes pour que les gens changent leurs habitudes, ce qui n'est pas le cas, car, depuis pas mal de temps on ne nous parle que des prochains programmes des chaînes libérées de la publicité, nous nous offrir hier soir, une émission sur la 2 qui n'est qu'une rediffusion (je l'ai vue l'année dernière) et questions pour un champion, qui s'adressent principalement aux maisons de retraite ! quant à l'émission de Frédéric Taddéi, je ne crois pas qu'elle rassemble beaucoup de monde. Donc pour l'instant, si l'on veut se distraire et oublier tous les problèmes de la journée, ce n'est pas le début des programmes à 20 h 35 sans publicité qui vont changer quelque chose, c'est du moins ce que je pense. bien amicalement genie92.free.fr