Après 14 journées de championnat, une impression de "déjà-vu" (en anglais dans le texte) commence à titiller les amateurs de rugby.
Le résultat de Perpignan à Brive, intervenu hier soir, confirme ce qu'on pouvait pressentir depuis quelques semaines. A savoir que malgré l'embellie Bayonnaise et les velléités Brivistes ou Montpelliéraine, on devrait assister à des demi-finales opposant les mêmes protagonistes que la saison dernière : Toulouse, Paris, Clermont et Perpignan affichent de telles dispositions qu'on voit mal quelle autre équipe pourrait s'intercaler dans cette "short list".
L'essouflement de l'Aviron et les limites affichées par
Montpellier lors des quatre dernières journées sont des arguments
qui justifient qu'on écarte ces deux clubs de la liste des favoris
à la course aux demies. Il ne fait pas de doute que leur
candidature devra être revue l'année prochaine. Mais très
franchement, ils semblent encore un peu justes pour l'instant.
Brive a montré qu'il fallait compter sur eux pour jouer les
troubles-fêtes, mais de là à les voir s'inviter au bal des
prétendants au Brennus...
Bref, malgré les efforts de recrutement et les belles intentions affichées en début de saison, on va devoir se contenter de suivre l'évolution du classement qui déterminera l'ordre des demies. En espérant que les hasards de la compétitions nous épargnera une copie conforme à 2008, histoire de donner un peu de sel à l'épreuve (quoiqu'une nouvelle finale Toulouse - Clermont aurait sans doute son charme).
On regrettera la dégringolade Biarrote qui a indubitablement contribué à ce statu quo en au haut du classement. On pourrait aussi invoquer également les insuffisances Toulonnaises. Car, on l'avouera bien volontiers, l'équipe de Tana Umaga présentait bien sur le papier, à tel point qu'on n'aurait pas crié au scandale à l'évocation d'un destin proche de celui du Stade Français, champion dès l'année suivant sont retour dans l'élite, en 1998.
Comme l'an passé, la saison "régulière" du Top14 nous passionnera davantage pour la course au maintien, tant les clubs menacés de relégation se tiennent dans un mouchoir de poche. En tout cas, on est, pour l'instant au moins, bien loin du naufrage escompté des clubs Landais, qui se battent vaillement pour ne pas couler, et qui verraient bien leurs collègues de la Rade, de Castres ou de Bourgoin jouer le rôle de l'invité surprise dans "devine qui va descendre cette année"...
Pour ce qui concerne les favoris pour le titre, Toulouse possède une longueur d'avance, on l'a déjà dit. Reste que le parcours en H Cup des Haut-et-Garonnais devrait se poursuivre, ce qui ne sera pas le cas de leurs concurrents. Et même si cela n'avait pas été préjudiciable aux hommes de Guy Novès l'an passé, on ne peut écarter ce paramètre dans la course au Brennus.
Il nous reste
douze journées pour être fixé. Mais on a déjà, avouons-le quelques
idées sur la question.