La préfecture de police a démenti formellement toute violence contre les manifestants. Elle a précisé qu'elle avait interpellé "un individu qui tentait de forcer un barrage de police" et que cet homme "devra répondre de violence et outrage contre des agents de la force publique".
De son côté, M. Eyraud a déclaré à l'AFP: "Trois femmes ont été évacuées par les pompiers, une autre par le SAMU, et moi, qui vais sans doute avoir le poignet plâtré à cause de coups de matraque et bouclier, les secours ont refusé de m'embarquer expliquant: on n'est pas un taxi, j'irai donc à l'hôpital par mes propres moyens".
Les manifestants (300 selon les organisateurs, 180 selon la police) avaient déployé une banderole "Un toit, un droit" sur le pont, et ont voulu échapper à un encerclement par les gardes mobiles.
Jean-Baptiste Eyraud, le président du DAL, a déclaré pour sa part à l'Associated Press que les manifestants, qui avaient accroché une banderole sur le pont des Arts, ont été encerclés par des gardes mobiles. "Certains policiers ont tapé avec leurs matraques. Cinq femmes ont été blessées. J'ai moi-même pris des coups sur la main. C'est une violence démesurée", a-t-il dénoncé. AP
Selon la police, cette manifestation n'avait pas été déclarée.
Les militants de Dal, qui manifestent régulièrement à Paris, veulent être reçus à l'hôtel Matignon par le Premier ministre et demandent l'"application de la loi de réquisition" pour les mal-logés.
L'humoriste Guy Bedos est venu apporter sur place "son soutien aux militants du Dal". Il a indiqué à l'AFP qu'il n'avait pas pu assister à l'altercation avec la police, car on ne l'avait pas laissé passer. "Il y a eu toutefois une répression démesurée contre ces femmes", a-t-il affirmé.