Magazine

Lamourette

Publié le 05 janvier 2009 par Jeanyvessecheresse

Lamourette, Antoine Lamourette, c’était son nom. Evêque de Rhône-et-Loire, cet Antoine Lamourette termina son parcours dans ce bas monde sur l’échafaud mais son souvenir est toujours vivant pour une tout autre raison. En effet à l’assemblée législative en juillet 1792, Lamourette prononça un discours paraît-il si pathétique pour réconcilier les extrêmes qu’il fut ponctué par une embrassade généralisée, un grand moment d’émotion partagée mais sans lendemain.

N’allez surtout pas croire que je souhaite que nos nouveaux Lamourette de la nouvelle direction du Parti Socialiste terminent sur l’échafaud. Loin de là, mais avouez qu’il y a quelque chose de réellement pathétique à contempler le spectacle des embrassades qui marque cette alliance artificielle depuis le congrès de Reims. J’en chiale encore. Nous savons tous que cet accord digne de l’industrie de la cosmétique n’est qu’un cache misère probablement sans lendemain.

Bien sûr pendant quelque temps encore l’image de ces effluves va suinter pour faire bonne figure mais les câlins de nos Lamourette ont de forte chance d’être de courte durée. Déjà on nous parle de « desinhollandisation » du PS. Peu investie, Martine Aubry semble tentée de redonner le mistigri à son porte-parole Benoît Hamon, à Harlem Désir et même à Arnaud Montebourg. Dorénavant la direction du PS devrait se réunir seulement chaque quinzaine alors que Sarkozy pratique l’art de l’annonce de façon au minimum bi-hebdomadaire. C’est dire!

En cette rentrée je préfère rester positif et adresser à notre nouvelle direction mes meilleurs vœux en faisant mien ce vers de Vigny, « Aimons ce que jamais on ne verra deux fois. »

Lyon, le 5 janvier 2008


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jeanyvessecheresse 86 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte