Finalement en retournant sur l'autoroute, ma chérie d'amour jeta son dévolu sur une petite chapelle sur le haut d'un monticule, visible sur la droite juste après la ville de "Plzeň", si vous vous rendez à Prague en voiture.
En 1680, il y eut une épidémie de peste en notre royaume (cf. une précédente publie) et cette dernière sévissait grave de partout, sauf curieusement à "Rokycany" (pour cette raison le tribunal d'appel de Prague déménagea en cette ville pour un temps). Alors une fois terminée (la peste), les indigènes se dirent que ça serait sympa de construire un zinzin en remerciement, genre une colonne mariale à St Roch, ou une pancarte "merci la peste" à l'entrée de la ville. Mais lorsque le conseil municipal commença à parler finance, plan, réalisation, ben keud-nada, plus rien, les bonnes volontés s'évanouirent en attente d'un vaccin. Du coup, la peste vexée comme un Václav Klaus débouté fit un comeback en 1689, et s'acharna cependant raisonnablement tout autour de notre bled afin de mettre en garde les habitants face à leur défaillance.
Perchée au sommet de son mamelon à quelques 400 m au-dessus du niveau de la mer, la chaplette est fichtrement exposée aux intempéries de la pluie, de la neige et du vent. Aussi on dut la restaurer souvent. Déjà en 1823, l'on refit la toiture et la tourelle centrale où l'on découvrit planqués dans la charpente les actes de création de la chaplette et divers documents contenant les noms de tous ceux qui participèrent à la construction. A l'occasion du centenaire de notre édifice (en 1844), le conseil municipal invita les habitants à se rappeler le bon vieux temps de la quête afin de réhabiliter proprement la vieille dame. Les bougres redonnèrent, et l'on restaura ainsi le toit (encore une fois).
A nouveau et comme d'hab, la municipalité invita les habitants à se rappeler le bon vieux temps de la quête, et bon nombre de bougres redonnèrent, à nouveau et comme d'hab.
Description: la base de la chaplette est en forme de croix grecque, comme "Mariánská Týnice". Il y a 4 portes d'entrée, une à chaque point cardinal, qui peuvent accessoirement servir de sortie en cas d'incendie ou d'apparition satanique. L'entrée Ouest est toutefois la principale avec sa façade en saillie surmontée des 2 tourelles et de son linteau gravé "1747". De chaque côté de la porte Ouest comme Est se trouvent des niches vides, qui abritaient sans doute des statues.
Presqu'en même temps que l'église, on avait également construit là un ermitage afin d'abriter un ermite accessoirement gardien du temple. Et ça tombait bien, il y avait justement les ivanites (membres de l'ordre de l'ermite Ivan, y vend les R'mites de Bohême, je vous en parlerai plus en détail dans le cadre d'une publie sur le fabuleux patelin de St Jean sous l'roc) qui répondaient parfaitement au besoin parce qu'ils vivaient loin de la civilisation, qu'ils ne voyageaient pas beaucoup, et qu'ils étaient assidus.
Et voilà, donc on n'est pas resté longtemps, d'autant plus que c'était fermé, mé... mais ce fut sympa à voir, pis ça fit plaisir à ma chérie. Maintenant si vous voulez être sûr d'y aller quand c'est tout vert... ouvert, alors c'est chaque premier dimanche de juillet.
Pis c'est la nouvelle année, 2009, sans dec comme qu'on vieillit (enfin les autres, moi pas :-) Donc super top méga moumoune nouvelle année, plein de bonnes choses à tous, et surtout, surtout n'oubliez pas d'être heureux, afin de rester jeune, voire con. Parce que devant toute cette intelligence qu'on voit dans le monde en ce moment à la télé, vaut vraiment mieux rester con (ça n'aide pas, mais ça pardonne).