Tout d'abord bonne année, en fin de post je n'aurais plus envie de la souhaiter ainsi.
Pour ma part j'ai fini l'année tranquille, par quelques livres, dont le prix Femina de Jean-Louis Fournier, "Où on va papa", qui peut être un petit remontant (il faut moins d'une heure pour le traverser) pour ceux qui vivent les petits drames de la vie, et qui montre que l'humour est salvateur dans le combat de la vie. A lire aussi un William Boyd, j'ai un faible pour cet auteur, je n'avais pas lu "l'après midi-bleu", bon roman dans lequel on retrouve une partie de l'atmosphère suranée des colonies d'"un anglais sous les tropiques" . Occasion aussi de ne pas surfer, de découvrir un peu plus les jeux des enfants, en particulier je ne m'en cache pas ce drôle d'engin au nom de Wii. Quelques footing, famille, belle-famille, retour sous la neige... En fait rien de passionnant mais du plaisir et c'est là l'essentiel.
Retour sur l'objet du post : qu'est-ce qui va changer en 2009?
Pour cela il faut se placer dans la continuité de 2008. Si vous vous attendez à la révolution, vous risquez d'être déçu. Car c'est bien dans la continuité qu'il faut voir le monde d'aujourd'hui. Economie, politique, culture, le monde a démarré depuis le début des années 2000 une mutation importante.
Il y a tout d'abord la révolution "numérique", avec le développement du WEB. Pour un libéral le Web est un espace incroyable de liberté culturelles et économiques. A terme cet espace permet à chacun de montrer ses talents et d'échanger avec le monde entier pour peu que le site s'anglicise un peu. Le succès tient ensuite à la réputation. C'est la "literacy" qui consiste à identifier, comprendre, interpréter, créer, communiquer, calculer et qui est définie ainsi par Francis Pisani dans Comment le Web change le Monde, qui change tout. Le consommateur devient actif et donc acteur. Que ce soit vis à vis de l'information, de la politique ou encore des produits achetés. De fait le marketing s'intensifie, enquêtes d'opinions, enquêtes médiamétriques, enquêtes produits, tout est passé aux cribles des questionnaires et des commentaires. Sous le flot de l'information il faut donc identifier les sources et leurs crédibilités puis à sélectionner et à traiter l'information pour ensuite la "revendre" sur son site ou ailleurs.
Economiquement les frontières "s'affaissent ", théoriquement le monde peut se parler et échanger. Un petit tour sur e-bay montre que les appareils photos revendus proviennent directement d'Asie. Les photographes, les musiciens peuvent vendre dans le monde entier. Encore faut-il réussir à se faire repérer. C'est ainsi que démarre la course à la réputation, soit au sein d'une communauté soit en perçant suffisament pour que les mass média s'intéressent à vous. Car l'influence des mass média demeure. Je dirais même qu'ils sont comme les politiciens, ils ont pour obligation de surfer sur les tendances pour gagner la course à l'audimat, qui pour conforter sa place de leader, qui pour demeurer challenger ou spécialiste.
Dans cette course à l'audimat nombre de blogs et d'articles ont pour principaux objectifs de traiter de l'actualité à chaud. C'est un exercice assez amusant qui demande du temps. Devenir le "maître" de l'information ou de la polémique est certes très flatteur pour l'ego, mais cela a-t-il réellement un sens. Oui si cela "rapporte" que ce soit en terme de notoriété pour des politiques, professions indépendantes ou encore des journalistes ou que ce soit en terme de publicités. Sur un petit blog la pub ne rapporte pas grand chose, audience faible, clics réduits, gains minimes. Par contre dès que le blog a une audience, ce dernier peut être un bon complément de revenu...
Je m'égare, trop long déjà l'article alors la suite...
La révolution américaine aura t-elle lieu avec Obama?
Réponse de Normand, peut être oui peut être non. Ce qui est certain c'est qu'après Bush, je lui dois mon premier "blog" sur une page d'Aol qui s'appelait la Babouche et j'ai donc été très amusé de voir une paire de chaussure lui voler au ras du nez, donc après Bush le changement aura lieu. C'est un peu comme l'après Chirac mais dans une autre genre.
La grande chance pour Obama c'est finalement la crise. L'attente qu'il suscite entrainera de nombreux mécontentements qui seront modérés par cette crise qu'il lui faudra gérer au mieux. Au demeurant même démocrate il ne prend pas de risque et ne s'engage pas sur l'abolition de la peine de mort aux USA, mettant sur ce plan la démocratie américaine à égalité avec la Chine et l'Iran.
Avec la crise la capitalisme peut-il disparaître? C'est le faux espoir des douces illusions une ultra gauche anticapitaliste. Illusions car même si le nouveau parti anti-capitaliste de Besancenot récolte les raisins de la colère lors des Européennes, il faudra bien se rendre à l'évidence que le NPA c'est la LCR version 16/9ème. La seule révolution de ce parti est d'avoir un porte parole, Besancenot, qui fait de la politique people (en soft) comme Sarko et Royal et les autres.
Le capitalisme fait parti du libéralisme et est multiforme, rejeté le "capitalisme" en intégralité est donc une erreur. Les Scop (coopératives) sont elles aussi "capitalistes" puisque le capital est nécessaire au démarrage de l'activité. C'est l'usage du capital qui est détourné de son but ultime qui est de permettre à une entreprise d'avoir des ressources pour créer de la richesse. Le capitalisme est donc amener à évoluer, pas à disparaître.
International : la crise financière et économique peut-elle aboutir à un conflit majeur?
C'est sans doute la plus grande "menace" pour le monde. Le conflit Israelo-palestinien qui connait un nouvel et dramatique épisode laisse apparaitre une fracture entre les USA et le reste du monde. Russie, Ukraine, Pakistan, Afghanistan, Iran et Irak autant de pays qui peuvent du jour au lendemain enflammer le monde. Dans ces périodes de récessions rien de tel pour faire oublier la pauvreté, que dis-je la misère que de montrer le "diable" dans l'un de ses voisins ou l'un de ses ennemis.
Enfin en Europe les élections européennes permettront de voir comment vont voter les européens en pleine crise après le rejet de référendum en 2005, et du traité de Lisbonne en 2008...
Affaires à suivre!