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Alors que certaines personnes commencent à organiser Noel et les vacances de fin d'année un mois avant, il y a d'autres personnes qui organisent cette période de l'année en juillet. Et pour cause, un Noel au Burkina Faso ne fonctionnera pas de la même manière qu'un Noel à Lausanne, même si le petit Jésus est le même sur un continent comme sur un autre. D'abord, même s'il s'agit d'abord d'aller rendre visite à sa fille expatriée, la première étape, après la réservation des vols dont l'agence de voyage s'occupera avec plus ou moins d'efficacité, consiste à prendre quelques infos utiles sur le pays lui-même. Soudain, il y a un intérêt envers cet endroit totalement inconnu il y a encore quelques mois. Et puis, c'est aussi histoire de s'assurer qu'on ne dormira pas dans une case perdue en fin fond de la brousse sans eau ni électricité.
La deuxième étape, bien plus drôle, enfin ça dépend pour qui, consiste en un genre de questions/réponses envoyées à la fille expatriée adorée sur ce qu'il faut emporter dans la valise et s'il y a des besoins quelconques. A noter que le questionnaire est envoyé, souvent par mail au mois d'août. Sauf que certains n'ont en tête que leurs propres et soudaines vacances, une session stressante va avoir lieu, alors savoir de quoi décembre sera fait...
Vient ensuite la troisième étape, c'est octobre, Noel c'est encore loin, même si le temps file vite. Le même questionnaire est renvoyé sous forme de questions anodines et innocentes du genre "quel sera le menu du Réveillon ?" en pensant que ça aura plus d'effets. Les filles ayant déjà du mal à choisir leur tenue le matin devant l'armoire, alors prévoir un repas qui aura lieu dans deux mois c'est quasiment mission impossible ou presque.
Ces diverses étapes s'entremêleront ainsi jusqu'au 1er décembre. C'est à cette date que les "on a encore le temps" ne fonctionneront plus et il sera difficile de se défiler. Vous aurez beau dire que MSN a un problème et qu'il est impossible de s'y connecter, qu'Internet n'a pas fonctionné durant quelques jours ou que le mail n'est jamais arrivé, une mère reste une mère. Elle sait tout et mentir ne servira à rien du tout. Il va falloir fournir les informations demandées.
Alors vous faites ladite liste un peu à la va vite. Vous couchez sur le papier ce qui vous passe par la tête.
Les mails façon reply et forward continuent encore quelques temps, les étapes n'existent plus, tout se mélange. Puis arrive le jour J où mère et père sont presque là. L'avion vient d'atterrir. Vous organisez un comité d'accueil pour que les procédures soient plus rapides.
Ca y est, ils sont enfin là. Des embrassades, des bisous, des "comment s'est passé le vol ?", tout y passe. Les visiteurs, malgré l'heure tardive, s'acclimatent tant bien que mal à l'environnement, le thermomètre externe frôle l’indécence.
Dans la salle du tapis roulant, les autres voyageurs s'agitent, c'est à celui qui arrive à attraper sa valise jetée par le personnel de l'aéroport avec pertes et fracas le plus facilement possible. Il s'agit de garder dignité et savoir-faire au vu de la position de ladite valise, même si le ridicule ne tue pas, parfois la tâche s'avère tout de même titanesque.
D'un coup, vous voyez arriver deux semi-malles et la fameuse liste vous revient en tête.
Et vous vous dites, qu'en août, si vous aviez daigné répondre à tête reposée et de manière réfléchie au lieu de faire la sourde oreille, vous n'auriez pas eu besoin d'y aller à coups de pieds pour enfoncer les valises dans le coffre du 4x4. Texte publié sur Savemybrain et exceptionnellement sur mon blog (ouais parce que j'étais pas inspirée ces jours (voir plus bas). Le truc en moins : le 31 décembre, alors que d'autres enfilaient leur petite robe noire, moi j'enfilaits mon petit pyjama bleu. Yep. Une crise de palud - malaria - suivie d'une petite angine, m'ont tenues coincée au fond du lit durant 4 jours. Mais tout rentre gentiment dans l'ordre. Par contre, le programme tévé est d'une misère le soir du 31... Bientôt, la fin de l'abandon de ce blog et celle du teasing du vaisselier. Promis.