Magazine Cinéma
dimanche 04 janvier 2009
Ce film est régulièrement considéré comme le meilleur film de tous les temps. Mais bon lorsque l'on entend comme je l'ai fait récemment que Spielberg est le meilleur réalisateur vivant.. du point de vue commercial probablement, du point de vue artistique peut-être moins. Bref, cela m'a donné envie de revoir "Citizen Kane". Je lui ai mis quatre étoiles mais... pour moi, ce n'est pas le meilleur film de tous les temps. Je ne sais pas d'ailleurs quel film choisir. Je me suis amusé à faire une liste de mes dix films préférés (c'est déjà plus facile). La voilà (j'y ai exclu Citizen Kane, on verra plus tard si je dois l'accueillir dans ce classement). Elle est en ordre alphabétique :
- Andreï Rublev d'Andreï Tarkovski
- Au hasard Balthazar de Robert Bresson
- Europa de Lars von Trier
- Fitzcarraldo de Werner Herzog
- Le Mépris de Jean-Luc Godard
- Le pas suspendu de la cigogne de Theo Angelopoulos
- Les lumières de la ville de Charles Chaplin
- Mon Oncle de Jacques Tati
- Octobre de Sergeï Eisenstein
- Un chien andalou de Luis Bunuel
Il me reste encore plein de films à voir donc cette liste va certainement évoluer. Il y a beaucoup d'autres films que j'aurais voulu mettre dans cette liste mais bon, c'est le jeu.
Revenons à notre film du jour. Ce qui marque le plus dans ce film, c'est bien sûr l'utilisation de la lumière. Les personnages passent de l'ombre à la lumière, sont à moitié éclairés. On sent que tout a été réglé au millimètre. Je pense que malheuresement mon vieux vidéoprojecteur n'arrive pas à refléter toute la richesse de cette lumière, il faut vraiment aller le voir au cinéma (et certainement pas devant un petit écran de TV). J'ai bien aimé aussi l'utilisation fréquente de la contre-plongée par Orson Welles, on lève les yeux pour voir évoluer les personnages dans leur univers.
Du côté de l'histoire, cela aurait pu paraître banal, cela ne l'est pas. Même le traitement au début sous forme d'actualités est très bien vu. On comprend par petites touches que derrière le richissime Kane, il y a un enfant privé de son traineau et de son enfance heureuse qui joue toujours à l'enfant en se construisant un magnifique palais, un zoo, en collectionnant des oeuvres d'art comme on collectionne des petites voitures, en achetant ses amis puis en les jetant comme des jouets. Ce film c'est le drame d'un enfant que l'on a pas laissé grandir.