Discrètement, depuis la fin décembre, des sans-abris et quelques familles, soutenus par le Droit au logement, se sont installés dans trois immeubles anciens, vétustes mais inutilisés depuis 2002. Cette "réquisition" a été rendue publique samedi par l’association à l’issue d’une manifestation dans le centre de la ville. Un nouveau défilé des mal-logés est prévu ce dimanche à Paris, direction Matignon pour exiger un rendez-vous avec le Premier ministre François Fillon.
Les membres du Dal ont tendu deux banderoles sur la façade d’un immeuble occupé, l'une, de couleur jaune, avec l'inscription "Ministère de la crise du logement", l'autre, blanche, réclamant "Un toit pour tous". L’un des immeubles "réquisitionnés" était squatté de longue date. "Les militants vont massivement dormir dans l'immeuble, jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction", a prévenu Yannick Martin, responsable local du Dal.
Ces logements vides "doivent être réquisitionnés ou vendus par leur propriétaire privé à la mairie pour qu'elle en fasse des logements sociaux", a exigé de son côté Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole national du Dal. Un message à décliner dans l’ensemble de la France