Et ce d’autant que j’ai décidé de ne pas repartir dans l’Hérault vers le 8 janvier mais de remettre mon séjour à plus tard, au printemps. J’ai en effet peur des risques de neige : je crains que mon amie Suzanne qui est partie en voiture du côté de Grenoble passer les fêtes avec ses nombreux enfants et petits-enfants, n’y restât coincée s’il y a trop de neige, et avec une chatte dans un sac, je ne me vois pas chercher un hôtel en catastrophe à Sète, Agde ou Frontignan !
Je voyais bien un léger changement de comportement. Elle demandait trop souvent à sortir et un très léger feulement caractéristique eût du m’avertir… Mais depuis hier, c’est l’enfer ! J’avais déjà connu ça avec ma chatte Poupoune, du temps où j’habitais à Saint-Jean de la Ruelle. Et à l’époque (en 1981) on n’opérait les chattes qu’à partir d’un an… Pilule toutes les semaines pendant 6 mois !
Elle ne se réveille que pour se traîner le cul par terre en feulant. C’est bien sûr exaspérant pour les oreilles mais surtout, je suis fort triste de la voir dans cet état et n’y pouvoir rien faire. Elle, qui n’est pourtant pas câline pour deux ronds, vient se frotter contre mes chevilles et quémander des caresses.
Hier, en fin d’après-midi, j’ai bondi à la pharmacie la plus proche, Place de l’Auditoire, où je vais d’ailleurs le plus fréquemment, la pharmacienne étant toujours de fort bon conseil. Pour y acheter une “pilule” pour chatte qui a également la vertu d’interrompre les “chaleurs”…
Mais la petite salopiote de Tubarào m’a eue au tournant ! A peine ais-je eu le temps d’ouvrir la porte de l’appart’ qu’elle m’est passée entre les jambes et a filé comme l’éclair dans l’escalier. J’ai eu beau descendre le plus rapidement possible, basta !
Elle avait déjà gagné les jardins… sans doute par le seul soupirail qui donne de ce côté. J’ai bien essayé de l’attraper dans le jardin mais elle se sauvait toujours et a fini par passer dans jardin voisin en se glissant dans un interstice du grillage qu’empruntent les autres chats du voisinage…
J’étais fort en colère d’autant que je redoutai qu’entre temps elle se fasse “tringler” par quelque matou. Je suis redescendue plusieurs fois. Elle a fini par revenir. Je ne pense pas qu’elle ait “connu” le mâle car elle est toujours dans le même état, sinon pire ! Je ne suis tranquille que lorsqu’elle dort enfin un peu.
Je suis remontée et lui ai enfourné le minuscule comprimé dans le gosier. Une petite pichenette de rien du tout et le tour fut joué. Je n’ai pas perdu la main !