Il se trouve qu’ayant écrit un texte sur «l’arrêt Perruche» analysé sur le plan juridique pour les «Amis du Monde diplomatique» du Val d’Oise, j’ai conservé tout un dossier de presse sur l’arrêt lui-même et ses prolongements, ainsi que certaines pratiques des compagnies d’assurance à l’égard des handicapés, telle la décision d’Axa en février 2000 de modifier le contrat de groupe qui liait la compagnie à l’UNAPEI :
Axa : Claude Bébéar, en l’occurrence… l’éternel chantre de la… solidarité ! entendait revenir unilatéralement sur les termes des contrats souscrits sous l’égide de cette association d’handicapés mentaux, lesquels avaient pour objet de servir une allocation aux enfants, notamment trisomiques, après la disparition de leurs parents pour leur permettre d’être dignement pris en charge, soit chez d’autres membres de leur famille soit dans des institutions spécialisées.
Au motif – vraiment ignoble ! – que les trisomiques vivant plus (trop ?) longtemps, et survivant de plus en plus à leurs parents, le poids des prestations devenait trop lourd pour l’assureur ! Devant le tollé général, Claude Bébéar avait fait prudemment marche arrière.
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Cela m’avait tellement outrée à l’époque que je n’ai même pas besoin de consulter ma documentation pour me souvenir d’une des conséquences qu’il en eût résulté pour les parents d’enfants handicapés : soit ils acceptaient l’augmentation des cotisations – fort substantielle - soit leur contrat était purement résilié de plein droit et dans ce cas, ils eussent perdu le bénéfice du capital qu’ils avaient constitué par leurs cotisations !