Le gouvernement a approuvé le départ pour l'Afghanistan d'une équipe d'instructeurs pour l'armée afghane et le départ d'une avant-garde de 70 militaires aura lieu lundi prochain.
Ce départ a failli être retardé faute de feu vert gouvernemental en raison de la crise politique.
Mais le gouvernement Van Rompuy a donné son feu vert mardi soir, dès son premier Conseil des ministres, a indiqué vendredi le cabinet du ministre de la Défense, Pieter De Crem.
Ce groupe, comprenant 16 militaires provenant essentiellement du 3ème bataillon parachutistes de Tielen, doit constituer l'avant-garde d'une équipe -baptisée "Operational Mentoring and Liaison Team" (OMLT) dans le jargon de l'OTAN- chargée d'encadrer un bataillon de l'armée afghane, à Kaboul d'abord, puis à Kunduz (nord de l'Afghanistan) à partir du mois de mars. Selon la planification établie par l'armée, les 53 autres devaient suivre à la mi-mars.
Les 16 militaires composant l'avant-garde s'envoleront lundi de l'aéroport militaire de Melsbroek vers l'Afghanistan, en présence de M. De Crem et du chef de la Défense (CHOD), le général August Van Daele.
L'envoi de ces militaires est promis depuis des mois à l'OTAN, qui met de plus en plus l'accent sur la formation de l'armée nationale afghane comme stratégie de sortie en Afghanistan, où elle dirige la force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF).
Une vingtaine de pays de l'OTAN participe aujourd'hui aux 36 équipes OLMT qui sont actives sur le terrain pour "donner tous les moyens à l'armée afghane afin qu'elle puisse dans un délai raisonnable assurer d'une manière autonome la stabilité et la sécurité dans l'entièreté de l'Afghanistan", a précisé le ministère de la Défense.
La décision de principe d'une équipe d'instructeurs belges avait été prise par le gouvernement Verhofstadt III dès le 1er février dernier.
Les militaires de cette OMLT belge - la première du genre - doivent provenir essentiellement du 3e bataillon parachutiste de Tielen et du 29ème bataillon logistique de Grobbendonk.
Le départ de l'avant-garde coïncidera avec celui d'une trentaine d'autres militaires provenant essentiellement du 10e Wing tactique de Kleine-Brogel pour Kandahar (sud de l'Afghanistan).
Cette unité doit en effet succéder à la mi-janvier pour quatre mois comme unité-pilote au 2e Wing tactique de Florennes à la tête de l'opération "Guardian Falcon", la mission des chasseurs-bombardiers F-16 en Afghanistan.
Un deuxième départ d'environ 70 personnes est prévu pour le 12 janvier, a indiqué la Défense.
Depuis le 1er septembre, ce sont 8 pilotes, des techniciens et du personnel de soutien - une centaine de personnes au total, provenant essentiellement de Florennes- qui sont basés à Kandahar. Ils mettent en œuvre quatre F-16, qui assurent un soutien aérien aux troupes terrestres de l'ISAF sur l'ensemble de l'Afghanistan en faisant régulièrement usage de leur armement (canon de bord ou bombes GBU-12 à guidage laser).