Comment s’ennuyer à Tahiti ?

Publié le 03 janvier 2009 par Argoul

Je suis débordée :

Aller chercher mon courrier à la poste.
Faire mes emplettes.
Me faire bronzer à la plage avec mes amies.
Visiter les expositions.
Regarder les feuilletons à la télévision (trois chaînes quand même !).
Ecrire régulièrement mes élucubrations.
Lire chaque jour le blog d’Argoul.
Courir les salons.
Soigner mes plantes.
Monter à pied mes étages, l’ascenseur étant toujours hors service
Aller à la Maison de la Culture visionner les films du Cinematamua.
Lire la presse, notamment ‘Tahiti Pacifique’.

Ah, non ! Ce n’est pas une vie calme que celle de retraitée sous les tropiques !

Ce mois-ci, j’ai déjà à mon compteur deux expos et le Cinematamua. En projection, « Le gendarme du Pacifique », un film de Jean L’Hôte de 1976. En prime, un documentaire sur la Gendarmerie nationale aux Îles sous le Vent : l’homme au képi devient tour à tour juge de paix, notaire, gardien de prison, employé d’état civil, accompagnateur de conscrits pour l’armée, etc. Un factotum de l’Etat, quoi !

Lu dans ‘Tahiti Pacifique’ de novembre (n°111), à la rubrique ‘confidences’ : « Super VIPs – Stupéfaction à l’aéroport de Los Angeles début octobre, lors du vol retour sur Air Tahiti Nui du Président Tong Sang et de sa délégation à Tahiti : six riches passagers (le genre de touristes que l’on recherche avidement) ayant payé « plein pot » leurs places en première classe, se sont vus reléguer en classe affaires pour donner leurs places à la « délégation présidentielle ». Commentaire d’un concerné : « ça ressemble à Air Afrique jadis… »

Il y a eu aussi la semaine du monoï.
Puis le salon du livre Pacifique, très suivi et fort intéressant.

Et encore le salon du tatouage, Tattoonesia. Il était présidé cette année par l’anthropologue-tatoueuse hawaïenne Tricia Allen. Un public nombreux venait observer les candidats au tatouage auprès de tatoueurs venus du monde entier. Mais Tricia Allen regrette publiquement que le tatouage polynésien ait perdu son authenticité et qualifie le design maori actuel de « style panpolynésien ». Elle constate qu’il est rare de voir un tatouage tahitien authentique. Le tatouage marquisien est le plus répandu en Polynésie Française car ses motifs sont bien documentés depuis longtemps. On dispose de plus de 300 illustrations d’avant 1900, tandis qu’on ne dispose que de 16 illustrations de tatouages tahitiens de même époque, plus 10 d’après 1900. D’après Tricia Allen, à Tahiti toutes les femmes étaient tatouées. Notamment les fesses, tout en noir. Chaque ordre de la caste des arii (caste royale) avait ses propres tatouages. L’ordre le plus élevé avait les jambes tatouées jusqu’aux genoux ; on les appelait les « jambes noires ».

Sabine