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50 ans de révolution à Cuba, tout est près pour se rendre à un siècle

Publié le 03 janvier 2009 par Hugo Jolly

“Solidarité mondiale avec la révolution cubaine”

Le premier janvier 2009, c’était le cinquantième anniversaire de la victoire de la révolution cubaine, ni plus ni moins que la véritable indépendance de Cuba, celle de 1898 ayant été volé par les USA qui transformèrent l’île en colonie fantoche et facilement exploitable, plus tard surnommée “le bordel de l’Amérique”. Cuba toucha le fond durant la dictature sanguinaire de Fulgencio Batista, issue d’un coup d’état supporté par les États-Unis, qui avaient horreur de “perdre le contrôle pour des détails de volonté démocratique”. La révolution cubaine, c’est avant tout le triomphe commun d’un peuple sur l’impérialisme et sa propulsion vers la dignité humaine. L’histoire se rappelle et se rappellera de ce jour comme le début de la route des cubains vers le succès en matière de santé, d’éducation et de sécurité civile. En effet, les chiffres sur ces départements vitaux de la vie quotidienne d’une société parlent d’eux-mêmes:

En santé: Avant la révolution, le système de santé cubain était privatisé et les meilleurs soins n’étaient accessibles qu’aux quelques riches exploitants agricoles cubains et aux mafieux états-uniens en visite sur l’île “pour affaires”. L’élite batistienne, quant à elle, préférait se faire soigner aux USA. La situation pour la classe ouvrière était plus que déplorable, affichant les statistiques habituelles d’un état du tiers-monde en grande difficulté. Depuis le début des mesures révolutionnaires, en revanche, le système de santé cubain affiche ces statistiques: Selon les chiffres de l’ONU, l’espérance de vie des Cubains est de 77,9 ans (elle est de 78 ans aux États-Unis)… des statistiques de pays développés. Rappelons que la ressource naturelle nationale des cubains n’est autre que le sucre. Pas vraiment le gros lot naturel disons… et ils ont réussi à bâtir un système de santé universel avec çà, pendant qu’au Québec, avec notre multitude de ressources naturelles plus que suffisantes et une population inférieure en nombre à celle de Cuba, nous ne sommes même pas foutus d’atteindre les standards canadiens… merci au privé et au laisser-faire gouvernementale des 15 dernières années pour ce fiasco complet! Déficit ZÉRO qu’il disait… pendant ce temps, “l’île communiste” a découvert rien de moins qu’une solution pour guérir le cancer du poumon cette année. En passant, mes félicitations à ces brillants médecins! Pour finir sur ce sujet, notons que Cuba est le plus grand exportateur de médecins au monde. Pas pire pour un “méchant régime communiste”, n’est-ce pas Éric Caire?

En éducation: Avant la prise de pouvoir légitime des révolutionnaires, seulement un cubain sur dix savait lire… aujourd’hui, l’analphabétisme a été éradiqué, le pays affichant un taux d’alphabétisation (extraordinaire pour un pays du tiers-monde) de 99,8%. À ce qu’on dit, un dictateur a tout intérêt à garder sa population dans l’ignorance, parce qu’un peuple instruit ne peut être vaincu. Il semblerait que le peuple cultivé de Cuba a eu tout le loisir d’analyser sa situation et qu’il préfère de loin son gouvernement national responsable à un pantin pro-empire qui s’empresserait de réduire ses droits au niveau de 1958. Finalement, la révolution a fait beaucoup pour faire avancer les droits des femmes sur son territoire, à travers une éducation moderne, ce qui était loin d’être une tâche facile dans ce pays à la culture machiste.

La sécurité civile: En matière de sécurité nationale, Cuba n’a aucune leçon à recevoir de personne. En plus de faire régulièrement face à des actes terroristes de la part des expatriés mafieux de Miami (terrorisme justifié par Washington et ses éternelles double-mesures qui lui donnent le droit divin d’abriter des terroristes faisant face à un mandat d’arrêt international sur son sol) et d’en avoir fait avorter une bonne partie (pas tous malheureusement), les forces de sécurité de Cuba sont passées maîtres dans le domaine de la protection contre les ouragans. Un des exemples les plus frappants est celui de l’année dernière, 2008: Dans la période des ouragans de 2008, pas moins de trois ouragans destructeurs ont fait des ravages sur l’île, pour un montant total d’environ dix milliards de dollars. Ce qu’il faut retenir dans cette tragédie, c’est que dans toute cette destruction de la part de la nature (la plus puissante armée du monde), une seule personne a trouvé la mort. Ça aurait pu être bien pire sans les mesures de sécurité civiles exemplaires dont s’est prévalu l’état cubain. Les responsables de la sécurité intérieure de l’empire yankee devraient définitivement aller suivre des cours de protection civile à Cuba. C’est justement à cause des ouragans de l’automne dernier que les autorités cubaines ont décidé de s’en tenir à de tranquilles célébrations pour le cinquantième, en solidarité avec les personnes dont les domiciles sont toujours en reconstruction.

Le devoir internationaliste: Il ne faudrait surtout pas oublier de souligner les résultats du devoir internationaliste de Cuba. L’aide militaire cubaine en Afrique, dont l’idée était dû au regretté guérilleros et héros du tiers-monde, Ernesto “Che” Guevara, aura mené, sur une période de trente ans de durs combats, à l’indépendance de la Guinée-Bissau, de l’Angola et de la Namibie, ainsi qu’à la chute du régime d’apartheid raciste sud-africain, pays qui pourrait bien élire un gouvernement à orientation communiste sous peu. La fin de l’aide militaire ne signifia nullement la fin du mandat internationaliste de Cuba qui, comme je l’ai mentionné plus haut, est aujourd’hui le principal exportateur de médecins de la planète. Ce que Cuba a retiré de tout ça: En premier lieu, il n’y avait que la satisfaction du devoir accompli, mais aujourd’hui, Cuba constate avec encore plus de force les résultats de ses efforts solidaires, assistant aujourd’hui à la naissance de toute une nouvelle génération de gouvernements de gauche en Amérique du Sud ayant à coeur le bien-être de leurs peuples respectifs, plutôt que les intérêts de la maison blanche et des multinationales exploitantes et criminelles, de par le vol de ressources qu’elles effectuaient encore en toute impunité sur ce continent il n’y a pas si longtemps que ça. Les seuls pays encore sous le joug de valets locaux de Washington en Amérique du Sud sont en fait la Colombie narcotrafiquante, fasciste et agressive d’Alvaro Uribe l’exterminateur de syndicalistes et de paysans, ainsi que le Pérou totalitaire (voter dans des boîtes transparentes sous les yeux de soldats armés, ce n’est pas démocratique, peu importe l’avis positif borné de Washington là-dessus). Cuba a de plus enfin pu profiter d’un retour d’ascenseur lorsque le Venezuela et l’Angola lui ont apporté leur aide après les ouragans de l’automne dernier.

Nous souhaitons une excellente fête nationale à tout le peuple cubain, ainsi que toujours plus de succès dans l’avenir!

Hasta la victoria siempre!

  

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