Sa liasse de billets l’occupe. Le client vient l’interrompre dans sa comptabilité mentale. Elle pointe l'écriteau. Caisse suivante. Derrière l'écriteau, des billets passent d’une main à l’autre.
La demande du client ne requière pas une caisse, mais une voix, une connaissance de l’endroit qu’il n’a pas, faute de ne le fréquenter qu’une fois l’an et de travailler ailleurs.
Dans le commerce au détail, une coutume veut que l'écriteau « caisse suivante » soit sacré. Ce qui veut dire que la caissière devient muette du moment qu’elle se trouve derrière.
Pourquoi ne pas inclure ce mutisme sur l’écriteau? Cela éviterait de répondre au client en langage sourd et muet.
Passez à la caisse suivante, caissière absente ou sans mots.