Comment peut-on distraire le prolétaire moyen de ses principales tâches visant à se défaire de ses chaînes capitalistes et des bourgeois exploitant son labeur, tout en amusant ce dernier? Pourquoi ne pas simplement lui mentir? Parce que c’est plus payant de mentir ET de faire du profit sur ce même mensonge.
Par exemple, pour que le prolétaire ne réalise pas qu’on lui dérobe du Kapital pour payer la dette de son exploitant, le bourgeois, on lui indique le désastre humanitaire frappant une île des caraïbes faisant partie des pays du tiers monde et se disant socialiste, non communiste comme certains médias capitalistes le prétendent. Mais encore faudrait-il que ce désastre dépasse ceux des pays dotés de systèmes capitalistes, où l’exploitation de l’être humain par ses semblables demeure d’actualité. Ces pays où les régimes universels de santé et d’éducation dont s’est dotée Cuba font encore l’envie de ces peuples rêveurs, ne résistent pas longtemps contre le bilan de cette petite île socialiste, très débrouillarde pour avoir été frappé d’un blocus économique abominable qui fut instauré par l’impérialiste états-unienne à son nord, depuis déjà près de 50 ans!
Mais en au lieu de nous parler des gains indéniables que l’île socialiste s’est donnée par des moyens révolutionnaires, l’emphase des médias capitalistes se tourne elle, vers la pauvreté de cette île qui présente la même longévité que le Canada et le même taux de mortalité infantile que ce dernier. Et c’est ce, sans rappelerque Cuba fut touchée par 3 ouragans qui possiblement, lui coûteront son budget annuel pour quelques années. On note en effet, des dégâts qui vont de l’ordre des dizaines de milliards de dollars. Ce qui n’a rien à voir avec le déluge du Saguenay…
Le bilan à étaler sur la table, comme nous le soulignions récemment dans un autre billet, n’est pas celui des socialistes qui ne forment qu’une part des pays sur Terre, et ce, depuis peu! Mais bien celui des capitalistes qui, comme à tous les 30 ans, pillent les poches des prolétaires afin d’éponger la dette que les bourgeois ont pu s’accumuler, malgré qu’ils aient allègrement pu profiter du labeur de ce même prolétariat pendant ces mêmes décennies!
Et pendant qu’Israël massacre impunément des gens et que l’économie s’écroule, certains y voient encore l’occasion de ridiculiser ce qu’ils ne comprennent même pas -le socialisme- alors que dans les faits, c’est peut-être le seul pansement qui pourrait venir à bout des problèmes que s’est infligés l’humanité, par naïveté quelque fois, mais par insouciance et opportunisme d’autres fois.
Et pour nous éviter, encore une fois, de constater l’échec patent de ce modèle exploitant et ses dérives majeures vers l’impérialisme inévitable dont nous parlait jadis Lénine, on nous présente un sacro-saint sauveur, un messie en quelque sorte. Barak Obama serait selon les uns, les mêmes en fait, puisqu’il s’agit bien évidemment des capitalistes encore une fois, que ce dernier serait la lueur d’espoir, mais les faits parlent d’eux même et détruisent ces volatiles paroles désuètes. Barack Obama ne condamne aucunement le terrorisme d’Israël, ce qui fait de lui, sans aucun doute possible, un supporteur du terrorisme et donc, un complice d’actes terroristes. Mais encore, ce même sauveur aurait déjà avoué qu’il serait prêt à utiliser l’arme nucléaire, donc une Arme de Destruction Massive, à des fins agressives plutôt que défensives. Et cela encore, ne soulève aucunement le tollé chez la communauté internationale* de savoir que Washington possède de telles armes, pourtant interdites chez leurs ennemis idéologiques!
En attendant que le sauveur attire l’attention populaire et que les malheurs des victimes de Cuba se délaissent de l’emprise états-unienne illégale, nos poches, elles, se voient bel et bien vidées par les mêmes vautours qui, dans les années, et les suivantes crises, ont pillé les poches de vos parents, de vos grands-parents et de vos arrière grands parents. Et tout cela chers camarades, afin d’éponger la mauvaise gestion de gestionnaires privés qui revendiquaient pourtant, le droit d’exploiter votre labeur sans votre consentement majoritaire, car ce modèle n’a jamais été démocratiquement élu, comme ce fut le cas pour le socialisme au Venezuela par exemple.
Mais sur une note plus grave, ce modèle est en plus, non-viable, puisqu’il propose un système où les ressources terriennes ne répondent pas à la demande du dit système exploitant capitaliste. Pourquoi ne pas dire que tout ça, n’est qu’un complot socialiste? Oh! C’est vrai! Ils le font déjà, ça aussi!
Alors ne laissez-vous pas berner camarades, on pige bien dans vos poches, quand on parle d’un plan de sauvetage. Encore ici, on use de double-mesure inacceptable, puisque l’on vous dit d’un côté, «Si vous faites faillite, c’est votre problème» et d’un autre, «Si les grandes entreprises font faillite, c’est aussi votre problème!». Avez-vous déjà vu des banques se cotiser et payer les dettes de particuliers? C’est un peu ce qu’elles font en ce moment, mais aussi parce qu’elles ont mal gérées leurs s affaires et prévu leurs finances sur de l’argent fictif, le crédit. Se faisant, les banques ne visaient qu’à jouer le rôle d’une soupape qui elle, évitait les révoltes populaires. Comme les cadeaux fiscaux empoisonnés des libéraux et des conservateurs en fait qui dans le fond, sont nécessaires à la nation canadienne et la nation québécoise.
Des solutions existent, le socialisme en est une. Car il ne s’agit pas ici de constater les échecs du système capitaliste à survivre sans le prolétariat, il s’agit aussi de juger le partage des richesses qui selon moi, ne s’est jamais pointé au rendez-vous fixé par les capitalistes. 10 000 000 de millionnaires habitent cette Terre, cela peut paraître d’une grande importance, mais il ne s’agit en fait que d’un maigre 0.15% de l’humanité. La cartellisation annoncée par monsieur Marx, elle, était bien au rendez-vous à chacune des crises qu’a pu connaître le système parasitaire des minoritaires bourgeois qui ne furent jamais élus. Et ce qu’on nous dit aujourd’hui, alors que le système s’écroule et que l’on sent cette main baladeuse bourgeoise vider fonds publics , c’est de regarder ailleurs, comme vers Cuba qui en fait, ne peut que subir les attaques économiques et idéologiques du pays le plus puissant de la planète.«Regardez ce qu’il vous arrivera si vous suivez les exemples de Cuba!». «Sinon, regardez-moi ce messie sauveur!»
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun.
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes!
Décrétons le salut commun,
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot.
Soufflons nous-mêmes notre forge!
Battons le fer quand il est chaud!
Jusqu’à la victoire, toujours!
*Ce sont les pays membres permanents du conseil de sécurité des nations unies, lesquels possèdent le droit de VETO antidémocratique dans les instances donc, antidémocratiques de l’O.N.U..