Gros relâchement pour Damages dans ce huitième épisode. Jusqu’à présent, la série nous avait montré ce qu’elle pouvait faire de mieux et là elle nous montre qu’elle peut également se perdre dans des intrigues sans le moindre intérêt. Comme quoi nul n’est infaillible. Il y a malgré tout certaines avancées significatives relançant de nouveaux mystères. Ainsi on assiste à la dernière conversation ou plutôt la dernière dispute entre Ellen et David. Les pièces du puzzle se mettent en place et on comprend mieux ce qui s’est passé. Ellen et David se sont disputés au sujet de l’affaire Frobisher. David nous informe qu’il y a eu un mort (Gregory Molina ?) et pose un ultimatum à Ellen : son travail ou lui. On suppose donc que cette dispute qui a poussé Ellen à se réfugier chez Patty. Après son agression, quand elle retournée chez elle, elle a découvert son petit ami mort dans la baignoire. La fin nous laisse aussi découvrir que David à lui même ouvert la porte à son assassin. Qui est il donc ? Bien évidemment, on pense à sa future maîtresse, Lila mais cela me paraît un peu trop déconnecté.
Parlant d’intrigue complètement déconnectée du reste, les parents d’Ellen ont eu un accident de voiture et la victime gravement blessée demande de lourds dommages et intérêts. Ellen tente de défendre ses parents et on passe pas mal de temps sur cette histoire sortie de nulle part. Le seul intérêt est de voir Ellen se transformer petit à petit en une avocate particulièrement féroce. Elle pousse son père à mentir lors d’une réunion et surtout elle finit par virer son nouvel assistant sur les recommandations de Patty elle même. Ellen ne capte pas tout de suite le ” je ne l’aime pas ” de Patty mais finit par agir exactement comme sa patronne le veut. On dirait presque qu’il s’agit d’un nouveau test pour la nouvelle recrue du cabinet Hewes et associés. Cela dit, avec les parents Parson sur la paille, ceux ci ne pourront pas lui assurer une bonne défense alors qu’Ellen est accusée du meurtre de David.
Après quelques vacances, Ted Danson refait enfin surface dans la série et apporte dans sa mallette Larry son indic au sein du groupe d’ex employés ruinés et ce dernier commence à douter de lui. Son double jeu est mis à jour par Patty qui finit par le rallier à sa cause grâce notamment à cette scène grandiose où Patty le démasque chez lui devant ses proches. Malheureusement, si c’est un élément pouvant laisser sous entendre la culpabilité de Frobisher, c’est loin d’être assez solide et c’est cela le réel problème. Depuis le départ, Patty court après un témoin puis un autre mais n’arrive pas à réellement mettre son accusation sur pied. Si jusqu’à présent, l’affaire reposait un peu sur du vide parfaitement orchestré, on sent ici que l’on patauge et on n’a toujours pas la moindre petite connexion entre le présent et ce qui se passera dans le futur. Pourquoi David est mort, qui est responsable ? Frobisher rassure Larry à propos de Molina qui serait toujours vivant mais peut on lui faire confiance ? Autant que le flash back avec l’homme de main de George ne laisse pas beaucoup planer le doute sur le sort réservé à Gregory.
A la maison, tout semble être revenu dans l’ordre pour Patty, Michael est devenu le fils parfait se préparant un magnifique petit déjeuner. Le premier petit déjeuner en famille depuis longtemps. Patty est heureuse. La belle affaire. Au moins elle peut se consoler dans sa vie de famille car l’affaire de sa vie est en train de prendre l’eau. La suite viendra peut être de George a qui on s’intéresse enfin réellement. Il a toujours été un homme de l’ombre et il va sans doute être amené à un peu plus se dévoiler. On remarquera que c’est une piste suivie par Tom, Patty ne croyant pas vraiment que ce soit important.
Conclusion : Pour l’instant, il s’agit clairement de l’épisode le plus faible de la série. On a quelques révélations mais qui ne font pas spécialement avancer l’histoire. De nouvelles alliances se créent mais celles ci sont bien fragiles.