Frobisher de son côté est tout perturbé par un crachat d’une inconnue et du coup il devient complètement fou et décide d’écrire un bouquin afin d’expliquer sa version des faits. Il veut parler de son enfance dans la pauvreté, de sa famille, comment il s’est construit. Bref le trip normal, quand une affaire fait l’actualité, il y a toujours plusieurs bouquins sortant sur le sujet. Comme par exemple les livres sur Cecilia Sarkozy ses derniers temps. Sauf que là il est littéralement en train de péter les plombs le petit Arthur car il finit par agresser son auteur en soirée alors qu’il est clairement dans une crise de folie. Non mais franchement il n’est pas tout à fait normal d’arriver avec tous ses souvenirs comme ça à l’improviste. Complètement taré le mec. Son avocat insomniaque n’est pas mieux avec ses rêves où il perd ses dents. Bref ils nous cachent des choses ces deux là, c’est une évidence.
Le dîner chez Patty est tout simplement fabuleux. Une véritable pièce de théâtre dont elle tire une nouvelle fois les ficelles. Patty Hewes est un personnage réellement extraordinaire et le prouve encore durant toute cette soirée. Elle caresse la tête de son chien (ressemblant bien évidemment à un loup) de façon presque mécanique, sort des banalités avec un sourire complètement artificiel et elle a carrément le culot de demander des nouvelles de Katie alors qu’elle l’a elle même envoyé se faire broyer par Ray. Bref le malaise était palpable à plus d’un titre et on peut comprendre l’énervement de David après une telle soirée avec deux snobs. Non car la discussion sur le vin était super rasoir, pas pour nous certes mais pour David oui et plus le mari de Patty remet le couvert avec ses cigares. Tout cela en fait pour en arriver à la conversation le lendemain entre Patty et Ellen. Sa patronne lui parle de son premier vrai petit ami, on sent presque une émotion et de la nostalgie dans sa voix. Je dis bien presque car Patty enchaîne ensuite avec un truc super cassant ” Je l’ai laissé tomber dès que j’ai eu mon diplôme. Il n’avait aucune ambition “. Autrement dit ma petite Ellen, tu aimes peut être David aujourd’hui mais tu le laissera bientôt tomber car ce type est un minable.
Ce qui arrivera d’ailleurs dans trois mois et demi quand Ellen aura appris la liaison entre son fiancé et Lila. Oui souvenez vous la fille de l’hôpital. Forcément cette histoire de liaison est très clichée et se voit venir de loin. Et là on se dit que Damages tombe dans une affligeante facilité. Et bien non. Non car le grand père de la fille n’est même pas mort, c’était juste un prétexte pour revoir David et le faire tomber dans ses filets. En plus elle a l’air bien givrée car elle pique les clés de David et se faufile incognito dans l’appartement de nos deux amoureux. Quelle tarée. En plus, quand Lila apprend la mort de David, elle accuse tout de suite Ellen qui lui a laissé un message pour le moins glaciale sur sa messagerie. Au moins elle a l’air choquée par la mort de son amant et elle semble sincère. Par contre j’ai bien aimé que l’on joue avec le buste de la statue de la liberté. C’est d’autant plus angoissant car on sait que ce sera l’arme du crime.
Conclusion : S’il faut établir une échelle de valeur, je dirai que c’est moins bon par rapport au 1.05 mais on reste dans un niveau vraiment très élevé. Les nouvelles pièces du puzzle apparaissent et on est sans doute pas encore au bout de nos surprises et on continue de creuser les personnages de Frobisher et de son avocat. Glen Close faut il le rappeler toujours aussi impériale dans ce rôle de garce glaciale.