Quatre ans après le tsunami, l'Indonésie panse ses plaies et ses coraux
Publié le 02 janvier 2009 par Fouchardphotographe @fouchardphoto
Le 26 décembre 2004, un terrible tsunami balayait l'océan
indien, tuant plus de deux cent vingt mille personnes, et
détruisant les fonds sous-marins près des côtes touchées. Quatre
ans plus tard, la reconstruction des régions indonésiennes balayées
est presque achevée. Selon la Fédération internationale de la Croix
Rouge, 97% des habitations détruites auraient été reconstruites ou
sont en passe de l'être.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, les récifs
de coraux du pays semblent avoir entamé leur rétablissement. Une
bonne nouvelle annoncée la semaine dernière par la Société pour la
conservation de la vie sauvage (WCS), une organisation
non-gouvernementale américaine qui suit une soixantaine de sites
répartis sur huit cents kilomètres de côtes indonésiennes.
La région d'Aceh, en Indonésie, avait subi les pires outrages
liés au tsunami. Pas moins de 166 000 personnes y ont été tuées,
sur les 225 000 victimes des vagues géantes dans l'Océan
indien. Sous l'eau, les récifs coralliens —déjà
endommagés par des pratiques de pêche destructrices— avaient
été dévastés, faisant craindre pour l'avenir.
Mais la prise de conscience des menaces sur l'avenir de la
pêche au Nord de Sumatra semble avoir été efficace. WCS relève que
l'usage de dynamite ou de cyanure a été abandonné. Les
populations locales allant jusqu'à participer à des
programmes de réintroduction de coraux. Des programmes qui ont
notamment reçu d'importants financements
internationaux.
Cet effort est d'autant plus important que les récifs en
bonne santé jouent, comme les mangroves, un rôle de protection des
côtes contre les effets des tsunamis. Car l'Océan indien
n'est pas à l'abri d'une nouvelle catastrophe.
Depuis décembre 2004, des recherches ont été menées pour tenter de
retrouver les vestiges d'autres vagues meurtrières. En
Thaïlande, pas moins de trois événements majeurs se sont produit
depuis 2800 ans. A Aceh, les chercheurs ont retrouvé des traces de
plusieurs tsunamis survenus depuis mille deux cents ans (1).
Pourtant, aucune mention n'en est faite dans les écrits
historiques de la région. Signe que cette mémoire s'est
perdue.
Samedi dernier, l'Indonésie a engagé un exercice de
prévention pour tester son dispositif d'alerte au tsunami mis
en service cet automne. Plus de quinze mille volontaires devaient y
participer.
(1) Nature, édition du 30 octobre 2008
Image: La carte du
séisme de 2004 © Programme des Nations-Unies pour
l'environnement -
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