Le projet visant à développer des avions militaires capables de tirer au laser depuis le ciel est menacé par l'administration du nouveau président des Etats-Unis. L'une des premières décisions concernant la défense du territoire américain prise par Barack Obama concernera certainement la poursuite ou l'arrêt du programme "Airborne Laser".
L'ABL ou "Airborne Laser" est un laser embarqué équipant un avion Boeing. Développé à des fins militaires, il doit permettre la destruction de missiles en vol grâce à des tirs laser ultra-puissants.
Le premier test de tir, très limité, a été mené à la fin du mois de novembre 2008. Chargé à bord d'un Boeing 747, le laser a été braqué sur une cible au sol, située quelques mètres plus bas.
Aussi, après 12 ans de recherches et avec un budget dépassant les 4,3 milliards de dollars, le projet développé par Boeing, Lockheed Martin et Northrup Grumman pourrait-il être victime des restrictions budgétaires voulues par l'administration Obama. Le nouveau président des Etats-Unis a en effet précisé qu'il préférait abandonner le développement d'armes dont l'efficacité n'est toujours pas prouvée.
Mike Rinn, responsable du programme Airborne Laser pour Boeing, a plaidé en faveur du projet en déclarant au New Scientist : "Nous sommes sur le point d'assurer une démonstration léthale en 2009. Rien de tel que des débris de missiles calcinés pour prouver au monde que ce système a de l'avenir".