Critik en séries commence l’année en force avec un marathon de Damages toute la journée. De quoi entamer ensuite la saison 2 près cette petite redif (la première publication datait du 3 février sur la version Canalblog).
La série m’ayant été chaudement recommandée, je n’ai pas pu résister longtemps même si au moment de commencer ce pilot, je ne savais quasi rien de cette série. Sans aucun doute le meilleur moyen pour apprécier une série et ne pas être déçu.
Damages commence par une question : Qu’est il arrivé à Ellen Parson cette jeune avocate errant dans la ville couverte de sang ? On aimerait bien le savoir ainsi que les inspecteurs de New York. Pour cela il faut remonter six mois plus tôt alors qu’Ellen refuse un emploi très lucratif pour aller travailler avec l’une des avocates les plus redoutables de la ville, Patty Hewes.
Et Patty Hewes, c’est avant Glen Close, golden globe de la meilleure actrice cette année, Glen Close c’est la grande classe. Mais ma première réaction a été que Glen Close est vieille surtout et c’est quoi ce rat de Sibérie crevé qu’elle a sur la tête ? Elle aurait pu au moins se coiffer car là, ses cheveux en queue de putois lui mange la moitié du visage. Il n’empêche qu’elle est extraordinaire. Durant ce premier épisode, on se dit que Patty n’est pas aussi méchante que cela, que c’est avant tout une façade mais plus on avance dans l’épisode plus on se dit qu’elle est une sacré garce, une manipulatrice de haut vol, une salope et surtout elle ne semble pas avoir de sentiment ou du moins pas de sentiments humains. Ainsi ses petits conseils à Ellen sont assez clairs. Votre attachement à famille est une faiblesse. Et surtout n’ayez pas d’enfant, ça tue l’ambition. Mais à part cela elle aime son fils, oui, oui on y croit. Elle n’a d’ailleurs pas la moindre photo de celui ci sur son bureau. D’ailleurs son bureau ce n’est pas un lieu pour rigoler. Ainsi lors de son premier entretien, Tom Shayes, l’un des plus proches collaborateurs de Patty, donne le ton. Il lui fixe un rendez vous. Dommage, c’est le jour du mariage de la sœur d’Ellen. Mais ce n’est pas grave, elle ne se marie pas toute la journée après tout , n’est ce pas ? Non, non je vous assure, c’est du sérieux quand il dit cela. Faut dire que j’avais un peu du mal à croire Jimmy la lose. Et oui Tate Donovan se rappelle à notre bon souvenir dans cette série, il a même son nom au générique, la classe Teddy. Mais on connaît le proverbe, si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère viendra à toi et donc Patty s’invite incognito au mariage et comme le dit ce cher Amaury du podcast, même dans les toilettes Glen Close c’est la classe personnifiée (mais une classe vieillissante n’utilisant pas les produits miracles de L’Oréal comme Jane Fonda). L’une des scènes les plus remarquables de l’épisode, tellement miss Hewes est glaciale et également aussi extrêmement séduisante dans ses propos. Tel le diable elle vient tenter Ellen au mariage de sa sœur, le lieu même de l’espoir et de l’innocence.
Mais de quoi parle en fait Damages ? Car non ce n’est pas une série procédurière classique. A l’instar de feu ” Murder one “, la série suivra dans une saison une seule et unique affaire et à l’heure actuelle un total de trois saisons est déjà sur et certain. Pour l’heure, il s’agit pour Patty de faire tomber un puissant homme d’affaire, Arthur Frobisher responsable d’avoir ruiné ses employés qu’il a incité à investir dans sa société avant de lui même retirer ses billes et que celle ci se casse la figure. Mais comme je vous l’ai déjà dit on sait qu’une partie de l’histoire finira mal, tout du moins pour la jeune Ellen et tout au long de cet épisode pilot, on installe un climat de suspicions, de mensonges, de trahisons. Un vrai thriller judiciaire se tisse devant nos yeux. Une histoire complexe que l’on sent écrite tel un roman ou un film sans laisser le droit à l’erreur. on sent le potentiel incroyable de cette série qui visiblement ne va reculer devant rien tout simplement à l’image de Patty Hewes. On sent une machine bien huilée, un scénario écrit dans les règles de l’art et non au jour le jour pour rallonger la sauce une saison de plus (salut, Prison break ! ). Chaque scène, chaque réplique semble avoir un but bien précis. Telle une partie d’échecs, chaque pièce à son importance si petite soit t’elle.
Et pour cause, car visiblement Ellen n’a pas été recrutée pour rien, le resto de Katie, sa future belle sœur appartient à Frobisher et la mort du chien de Katie en guise de menace n’est autre que l’œuvre de la procureur bien décidée à tout faire pour obtenir son témoignage à charge de l’homme qu’elle a dans son viseur.
Ce pilot n’hésite pas non plus à sortir dès le début de grosses révélations ainsi on nous montre six mois plus tard le petit ami d’Ellen retrouvé mort de sa baignoire. Que s’est il passé ? Ellen l’a t’elle tué, a t’elle trouvé le corps, celui ci était il trop encombrant pour Patty ? Et cela ne semble être que le début…
Conclusion : Un premier épisode magistral, prenant, intriguant, une interprétation parfaite pour un scénario parfait dans une fiction qui se veut résolument adulte et novatrice par rapport aux thrillers policiers et judiciaires de ces dernières années.