C'est finalement assez rare, mais si j'avais vu celui-là en premier, je n'aurais probablement pas regardé le deuxième, ce qui aurait été dommage, parce qu'il est bien meilleur ! Si l'on retrouve le duo qui m'avait bien plu, le jeune flic insolent accolé au vieux flic solitaire et taciturne, l'histoire est par contre pleine d'invraisemblances. C'est stimulant de ne comprendre qu'à la fin tous les ressorts de l'intrigue, mais il faut absolument qu'elle tienne la route, ce qui n'est pas du tout le cas de ces Rivières Pourpres. J'ai beau tourner et retourner les faits dans tous sens, ça ne colle pas.
Pour le coup, nous voilà transportés dans une vallée dans laquelle un meurtre a été commis... longuement torturée, la victime travaillait pour une Université qui semble être le coeur de la vallée depuis des générations, au point que la consanguinité fasse des ravages dans ses rangs... et même en dehors, chez les montagnards. Et voilà nos héros sur les traces du tueur, alors que de nouveaux meurtres sont découverts.
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Au-delà des incohérences, je n'ai pas aimé les seconds rôles, tous plus affligeants les uns que les autres, au point de gâcher certaines scènes pendant lesquels on se demande s'il faut être écoeuré ou rire. Pour ma part, les caricatures gratuites, ou destinées à régler des comptes personnels, ça m'agace profondément. La réalisation, par contre, est plutôt bien menée, même si on aurait probablement pu se passer de quelques scènes qui ne font vraiment pas avancer l'histoire, et semblent être là juste pour faire passer le temps... c'est comme si après coup on avait voulu étoffer les moments le plus lègers en rajoutant une bagarre avec des skin-heads par ci, et des expérimentations animales par là, histoire d'en rajouter un peu et de se faire plaisir.
Si j'ajoute que je préfère Benoît Magimel (qui reprend le rôle pour le second opus) à Vincent Cassel, vous saurez vraiment tout ;)
Réalisé par Mathieu Kassovitz. Avec Jean Reno, Vincent Cassel, Nadia Farès. Sorti le 27 Septembre 2000.