Dans un petit restau d'Osaka, mon ami Oka me fait goûter le meilleur Okonomiyaki du Japon, donc du monde. Le restaurant, minuscule et chaleureux, ne paie pas de mine; on s'assoit et on mange sur le comptoir. Il n'y a pas assez de place pour des tables.
Des lycéens en costumes prennent commande bruyamment. L'un d'entre eux parle deux mots d'anglais et propose de nous prendre en photo. Amusé, le patron se met a faire le gamin derrière ses plats.
Je n'arrive pas à finir la moitié de ma ration; assise à côté, une mamy fluette et haute comme trois pommes m'observe en souriant, et engloutit la totalité de son énorme portion.
Visite rapide du quartier coréen d'Osaka, dédale de vieilles ruelles marchandes et couvertes. Des odeurs de kimchi et de tteokbuki, des gens qui se bousculent et s'interpellent en coréen. Quelques posters de Bae Yong-ju, pour faire plus vrai. Deux gigantesques sœurs derrière leur comptoir de poissons hurlent en coréen et terrorisent les passants.
Au milieu des rues se cache un café, véritable merveille semblant sortir droit des années 50. Tout y est parfaitement entretenu, les zincs, les vieux bois, les boites en fer de marques de café disparues depuis longtemps. Le patron y prépare son café dans des éprouvettes renversées et chauffées par un bec bunsen. Un lieu hors du temps et magique.
On a passé le soir du réveillon à Kobe, et puis le 25 j'ai repris mon avion pour Séoul. Ils ont passé des cantiques de Noël pendant toute la durée du vol.