Bon, fini de râler, de repousser l'inéluctable, il est temps de mettre un peu de contenu sur ce blog.
Comme je vous l'ai dis, je contribue à l'émission Truckult (19-20h le Mardi sur PRUN'), pour laquelle je produit des chroniques sur les films du moment. Pour tous ceux qui n'ont pas l'occasion d'écouter l'émission (malgré la possibilité de la réécouter en podcast...), je vous mettrais mes critiques ici même, réécrites, sans ma voix de fausset ni mes hésitations !
Tout de suite, ma dernière grosse déception cinématographique : Quantum of Solace ! (je vous parlerais juste après de ma dernière kiffade, si-si !)
avec Daniel Craig ; Olga Kurylenko ; Mathieu Amalric ; Giancarlo Giannini (135 films au compteurs le bonhomme !) ; Judi Dench.
Quantum Of Solace est le dernier James Bond.
James Bond, ce nom fait résonner tout un panel de choses dans nos mémoires, c'est une certaine image qui germe dans nos esprit quand on l'évoque. Par exemple, pour ma part, voilà à quoi je pense quand j'entends " James Bond " :
La Classe à l'anglaise, bien sûr, une certaine finesse, de l'humour, des poursuites, une voiture,qui pête, des gadgets, Q (remplacé par R), Money Penny, des Girls, des méchants vraiment Méchants, des jeux de hasard et de cartes, un jeux de chat et à la souris avec le méchant, " Bond, James Bond ", beaucoup de second degré, de la tension psychologique, des dialogues cultes, une base secrète ultra perfectionnée, un homme de main patibulaire, etc
Et bien voilà pourquoi, à mon sens, Quantum of Solace n'est pas un James Bond !
Tout d'abord, l'histoire est plus ou moins la suite du précédent, " Casino Royale ". C'est la première fois qu'un James Bond ne se suffit pas à lui-même.
Mais bon, ce n'est pas non plus une raison pour médire dessus, et à priori, ce n'est pas une mauvaise idée. Seulement le problème c'est que les scénaristes ont voulu en plus introduire de nouveaux personnages et une nouvelle intrigue. Du coup l'intrigue est simplette, le méchant n'est que très peu machiavélique, on nous promet une organisation qui, je cite : " est partout ", sans que l'on ne le voit à aucun moment dans le film, vu que ça se joue tout bêtement entre Daniel Craig et Mathieu Amalric. Les nouveaux personnages sont introduits à la va-vite ne permettant pas que l'on se soucie ou se lie à eux, ils peuvent bien se faire dessouder, on en a rien à faire. Vu qu'en plus Daniel Craig est monolithique et que l'on ne lui donne pas la moindre scène de sentiments à jouer, comment voulez vous que l'on se passionne pour l'histoire...
Voilà un autre problème de ce film : il enchaîne les scènes d'actions à un rythme effréné, du coup les dialogues sont réduits, l'humour est quasi absent, l'amour encore plus (même s'il est sous entendu, vu que bond agirait par vengeance), Bond descend les méchants à la pelle sans prendre le temps d'utiliser le moindre gadget, de faire la moindre partie de craps, de se faire emprisonner par le méchant ou de faire le beau dans une Aston-martin... Enfin pour ça c'est faux seulement elle disparaît au bout de deux minutes de film, pour être remplacer par un immonde 4X4...
Pas de Q, ni de R, peu de sous-entendus graveleux, pas de jeu entre bond et le méchant, pas de Monney Penny, un bond froid et meurtrier, pas de flegme britannique...
Résultat, Quantum Of Solace, n'est ni plus ni moins qu'un sous Jason Bourne, le costume en plus.
Bourne saute d'un toit dans une fenêtre, Bond saute d'un toit sur un balcon. Bourne se venge, Bond se venge.
L'interprétation de Craig est correcte et il a un charisme indéniable, celle d'Amalric est bonne et Olga Kurilenko aussi. Mais ça fait pas un film.
Donc, Quantum of Solace est un film d'action correct et en smoking, mais ce n'est pas un James Bond.
Et puis comment être attiré par un mec qui met son Aston Martin dans un état pareil ?
Sagouin !
La prochaine fois (dès que je peux) je vous parlerais d'un bon film. Si vous voulez savoir ce que je vous conseille d'aller voir en ce moment, mes cinq coups de cœur sont dans la colonne de gauche.
Cinématographiquement vôtre.