Quelques satisfecit assortis de force critiques à peine voilées, et encore l’auteur a-t-il prudemment évité de dépouiller la presse tchèque, polonaise, etc… L’image de Nicolas Sarkozy en Europe (et dans le monde en général) est loin d’être bonne et son hyper-activisme débridé d’y faire l’unanimité…
La présidence française de l’UE vue par nos voisinsLEMONDE.FR | 31.12.08 ©
A l’égard de l’action de Nicolas Sarkozy en tant que président de l’Union européenne pendant ces six derniers mois je serais bien tentée d’inviter Shakes-peare : «beaucoup de bruit pour rien» ! Limites de l’agitation permanente et du volontarisme politique sans beaucoup de fond : d’effectivité. Le seul but étant, on s’en doute bien ! de concentrer l’intérêt des médias et, partant, de l’opinion publique, sur lui.
Ses deux moments de gloire : l’attaque de l’Ossétie du Nord par la Géorgie (et non l’inverse comme tente le faire accroire – de façon presque pathétique si ce n’était cousu de fil blanc ! - le lamentable Mikhaïl Saakachvili et la propagande, plus que volontiers relayée par la presse) et bien sûr, la crise financière…
Occasion pour lui d’adopter des accents «anticapita-listes» (on se souviendra que les discours d’Hitler exploitaient la même veine !) que la suite des événements n’auront aucun mal à contredire : aider prioritairement les banques à se dépêtrer des consé-quences de leurs propres turpitudes mais laisser les Français subir toutes les conséquences économiques et sociales de la crise…
D’autres griefs ne manqueront pas… La Tchéquie gardera sans doute longtemps rancune à Nicolas Sarkozy des déclarations doutant de la capacité de leur Président de la République à assumer la présidence de l’Union européenne après le passage du TGH (Très Grand Homme selon «La Pire racaille»)… et l’ensemble de l’Union européenne peut très bien s’indigner que Nicolas SarKozy ait ” modifié l’équilibre entre les institutions” en marginalisant la Commission européenne, (…) “organe politique jusqu’ici central, menacé de devenir officine d’expertise technique”.
En effet, qui a su que José Manuel Barroso - président de la Commission européenne - accompagnait Nicolas Sarkozy en visite officielle au Brésil en tant que président en exercice de l’Union européenne (avant qu’il ne la prolongeât dans de dispendieuses vacances personnelles… au frais de qui ?) ?
En terre lusophone, Barroso relégué au simple rang d’interprète… de talent : il parle un français impeccable, avec juste une pointe d’accent.
Marginaliser la Commision européenne ne serait sûrement pas la pire des choses : je dirais – une fois de plus ! – que la Commission européenne qui prétend intervenir sur tout et dans les moindre détails (au détriment du principe de subsidiarité : elle devrait poser les principes et laisser les Etats libres quant aux détails) est une institution qui n’a aucune légitimité démocratique :
ses membres son nommés par les gouvernements, lesquelsne sont aucunement nommés par les parlementaires, seuls représentants des citoyens… La Commission est un pur ramassis de technocrates, qui plus est, soumis à l’influence – sonnante et trébuchante ! – des lobbies…
Dernier reproche que les Européens ne manqueront pas de lui faire : sa prétention à prendre – d’une manière ou d’une autre - le contrôle de l’Eurogroupe (présidé par le 1er ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker) pour continuer son action européenne au-delà du terme de la présidence française de l’Union européenne.
Très certainement une marque de «son appétit de pouvoir» pointé par l’Irish Times selon lequel les mots “will” - dans le sens «vouloir» - et “determination” reflètent mal le caractère “agressif” de l’hyperactivité du président français. Car comme le rappelle le quotidien irlandais, “le volontarisme du président français a un pendant qui lui est proportionnel : son appétit de pouvoir”.
Enfin, “cerise sur le gâteau” pour nous, les Français qui subissons d’ordinaire 24 h sur 24 ses interventions et déclarations tout azimut, la remarque finale de l’article : «Sera-t-il regretté ?»
Pas forcément là où on l’imagine, répond le Financial Times. C’est surtout à Paris, au sein des ministères, que l’on craint le retour dans les affaires intérieures de l’”omniprésident”. “Les ministres français seraient ravis à l’idée que Nicolas Sarkozy préside l’Eurogroupe, note le quotidien financier. Ainsi, il serait suffisamment affairé pour ne pas leur faire une vie de misère.”
Sûr et certain que je vais continuer à bien (faire) rigoler !
Les interventions du «nain bondissant» sur chaque sujet de discorde ne manquant pas de susciter de nouveaux et nombreux «COUAC ! COUAC !» dans la communication gouvernementale…
Il n’y aura sans doute que « Kissykolle» pour n’en point s’offusquer : il a toujours une sarkonnerie d’avance !