Osechi ryori, la cuisine du nouvel an.

Publié le 01 janvier 2009 par Eriku

Sechi ryori ou plus exactement OSechi ryori ( お節料理  ) signifie cuisine de saison.

A partir de l’époque Heian ( Fin du 8ème siècle ), pour des raisons religieuses, on ne pouvait pas utiliser l’âtre pour cuisiner et ceci pendant 3 jours !!! On préparait donc des plats à l’avance que l’on dégustait les 3 premiers jours du nouvel an Japonais.
Cette tradition provient de chine et fut d’abord implantée dans la noblesse avant de se populariser très récemment ( un peu plus de 200 ans ) dans les milieux populaire

Même si l’aspect religieux a disparu, c’est une tradition qui perdure et permet ainsi aux épouses de prendre un repos mérité pendant 3 jours.

Cependant la conception de ces plats demande un travail énorme, il n’est donc pas rare aujourd’hui d’acheter en partie ou en totalité, les plats qui constituent Osechi ryori.

Osechi ryory est présenté dans une boite à étages en bois laqué :  Jubako (  重箱 ). Cette boîte , généralement de 3 étages sert à transporter la nourriture. On trouve une version à un étage pour transporter le Bento ( menu complet dans une boîte que les japonais mangent à l’éxterieur du domicile ).
Ces boites sont superposées afin de “superposer le bonheur” tout comme pour les pagodes dans les temples. Elles sont finement décoréés et très raffinées.

A l’intérieur du Jubuko, on trouve une quantité énorme de petits plats qui se conservent très bien.

Ce sont souvent des légumes séchés, des poissons ou des fruits de mer.  les recettes varient en fonction des régions du japon mais l’on trouve toujours des crevettes, des petits poissons séchés, des patates douces ( satoimo) , kuromame ( haricots noir de soja), omelettes, oeuf de poissons, légumes vinaigrées.
Tous ces plats ont une signification que vous découvrirez dans le prochain article. Notamment les noms de plats sont souvent des jeux de mots !!!!

Comme la préparation de ces plats est longue et difficile, on trouve partout à l’approche du jour de l’an des Jubako déjà préparées.

Ces Jukubo sont assez chers variant de 10000 yens ( 90 Euros) à des prix faramineux pour ceux composés par des chefs célèbres.

Paradoxalement, ce sont souvent les plus chers qui partent le plus vite.

A suivre : La signification des plats du nouvel an

Le Mochi, une pâte bien spéciale

Le mochi est une préparation à base de riz gluant.
Mochi Tsuki la fabrication du Mochi
D’abord cuit à la vapeur, il est ensuite pilé dans un mortier. L’action se passe en 2 temps, une personne mélange la pâte , puis une autre personne l’écrase avec une masse en bois. Le Mochi est un met que l’on trouve dans toutes les fêtes japonaises mais il est particulièrement présent Oshogatsu.
A l’occasion des fêtes de fin d’années, on peut voir dans les rues, ou dans les gares et les centres commerciaux, la fabrication du Mochi. C’est un vrai jeu, une personne au micro scandant un rythme pendant le pétrissage et le “pilage”.
Le résultat est une pâte visqueuse au goût relativement neutre que l’on mange dans une soupe, un nabe ou que l’on accommode en dessert avec du Anko ( Crème de haricots rouge obtenu à partir des Azuki ).

Pour en savoir plus sur le mochi, je vous conseille cet excellent article du blog de Ghismo