A l'exemple de VSD cette semaine, l'année 2009 semble débuter sur une compétition de communication entre deux leaders : Nicolas Sarkozy et Barack Obama.
Au-delà de la volonté commune de capitaliser les deux couples "glamour", des différences notoires existent recouvrant de réelles divergences de fond.
Nicolas Sarkozy effectue la reconquête de l'opinion Française par l'international. Sa présidence de l'UE a été un temps de consensus Français alors même que son Gouvernement paraît englué dans des enjeux internes du quotidien.
C'est la voie contraire qui est choisie par Barack Obama qui entend se confronter aux enjeux domestiques et laisser l'international courant à Hillary Clinton.
Sur le fond des politiques conduites, le leader Américain place les classes moyennes au centre de ses priorités y compris dans la traversée de la crise. Sur le plan Français, les classes moyennes sont en train de quitter le pouvoir faute de messages concrets de celui-ci.
Barack Obama met en place un cabinet à quatre têtes :
* lui comme leader emblématique de la "nouvelle Amérique",
* Biden comme le "sage consensuel" qui conforte le message présidentiel,
* Hillary Clinton comme la VRP dans le monde,
* des professionnels reconnus dans les secteurs gouvernementaux clefs.
Nicolas Sarkozy est éloigné d'une telle répartition collective. Kouchner a un profil très "droits de l'Homme" bien davantage que spécialiste des questions internationales techniques. Fillon s'est beaucoup retiré du devant de la scène (trop peut-être y compris dans l'intérêt de Nicolas Sarkozy). Edouard Balladur occupe peut-être à ce jour le rôle de Biden mais là aussi avec retrait. Quant aux professionnels des secteurs clefs en postes publics, c'est un point fragile dans les domaines financiers et sociaux.
Cette comparaison montre bien les corrections qui vont probablement rapidement s'imposer à Nicolas Sarkozy dans son organisation gouvernementale.