Photo : Gilles Gonthier (http://www.flickr.com/)
Sur le fond, les actions réellement entreprises apparaissent davantage dictées par la loi des gros intérêts proches du pouvoir que par le souci de l’intérêt général. La réponse à la crise économique est ainsi totalement déséquilibrée : les banques ont été aidées massivement sans aucune contrepartie pour les salariés.
Trop de fausses réformes à usage seulement médiatique ne font pas une politique cohérente car elles ne vont pas à la source des problèmes. Ainsi, notre fiscalité continue d'être presque exclusivement au service des familles les plus aisées et creuse des inégalités considérables. Sans que personne ne s’en émeuve, la France bat également des records en matière de fiscalité indirecte qui représente plus de 80,5% des recettes de l’Etat !
Il reste fondamental aujourd’hui de redonner son véritable sens au mot "réforme" et d’une manière générale de redonner du sens aux mots ou de les abandonner s’ils ne correspondent plus à des réalités.
Socialiste ? Le contenu que lui donne le parti du même nom n’en fait plus une référence. Peut-on espérer le charger d’espérance pour l’avenir ? Sûrement pas depuis qu’un jour de mai 2005, le PS a mené campagne commune avec l’UMP pour le Oui au TCE en osant placarder sur ses affiches de campagne : «L’Europe sociale passe par le Oui» ! Depuis, de la ratification du Traité de Lisbonne, lors du congrès de Versailles, à son lamentable congrès de Reims, en passant par son abstention au plan de relance de Nicolas Sarkozy (François Hollande ayant même envisagé un moment de voter pour…), on croit rêver…
Communiste ? Les exterminations massives, les goulags, les procès truqués, Staline et compagnie, la satrapie de Mao Ze Dong, les folies khmères rouges ont mis de rudes coups à la belle utopie marxienne. Le mot ne constitue plus une boussole pour aujourd’hui.
Reste néanmoins le mot Gauche. Une référence historique et éthique indispensable et un petit signe d’espoir en 2009 avec la création du Parti de gauche qui répond à la nécessité de redonner des perspectives à la Gauche car il est urgent d’apporter des réponses sérieuses et crédibles à la crise du capitalisme et à la catastrophe sociale, écologique et démocratique qu’elle entraîne. Quel sera l’avenir du PG ? Il dépendra en grande partie de l’implication concrète de tous ceux qui se reconnaissent dans cette démarche.
Un premier test, grandeur nature, sera de savoir si un front commun des forces du Non de gauche, à vocation majoritaire, est capable de se constituer face aux Ouiouistes de l’UMP et du PS et de l’emporter lors des prochaines élections européennes 2009.
En attendant, encore un grand merci pour votre fidélité pour ce blog et mes meilleurs voeux pour 2009. Santé, évidemment, succès professionnels et personnels, amour et paix en cette période de tensions vives dans le monde et de crises profondes.
Albert
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