Le zapping de Canal+ tue son message
Publié le 31 décembre 2008 par Mry
En décalé, j’ai regardé la rétrospective annuelle du Zapping de Canal+. Il m’est arrivé dans l’année de le regarder, c’était court, je pouvais en sourire et rapidement, je passais à autre chose. Là, j’ai tout regardé. Comme pour voir ma limite à supporter ces piqûres de rappel de choses et d’autres qui viennent se bousculer devant mes yeux.
Rien. Rien, c’est ce que j’ai ressenti. Trop de chiffres, d’émotions mélangées, pas le temps de se pencher vraiment sur ce que l’on voit. Juste zapper. Cette culture du zapping n’a plus l’impertinence de ses débuts. On connaît la mécanique.
Le mot zapping est dans les mœurs et signifie passer à autre chose rapidement. Le zapping est comme cette volonté de croire qu’on est spirituel parce que l’on sait faire un bon mot. Paradoxe de la communication qui laisse croire à une forme pernicieuse de l’intelligence. Alors que le zapping n’est que primaire. Une dose de bonne conscience pour mieux rester devant sa télévision pour voir la suite des programmes.
D’un point de vue de la programmation télévisuelle, c’est malin. 5mn d’images à émotions précoces et on peut reprendre le fil normal de la grille des programmes. C’est comme un shoot pour un héroïnomane sauf que là c’est fait pour ne pas désespérer Billancourt. Bien sur on glissera un peu de misère à l’autre bout de la planète ou un jeune enfant tué, mais juste après y’aura un bout de sein ou une bonne blague alors nous zapperons nous même notre émotion par la suivante.
Ainsi, au lieu de nous attirer le regard, le Zapping de Canal+ nous enchaîne un peu plus à la chaîne cryptée.