Quelques petites précisions sur le vin de Rangiroa.
Un homme d’affaires avisé, passionné de vin, Dominique Auroy est installé en Polynésie depuis 35 ans. Il a implanté une vigne à Rangiroa.
Dès 1992, il essaie de planter ces premiers cépages aux Marquises, aux Australes, à Tahiti, à Moorea et à Rangiroa. Mais les Tuamotu semblent être le meilleur endroit.
En 1998, il achète un terrain sur l’atoll, à Rangi et fait défricher la parcelle.
Le sol est pauvre, constitué de « soupe de corail ». Il sera fertilisé avec des tonnes de compost, des apports essentiels comme le fer. Dès 2002, trois hectares sont implantés.
Trois cépages sont retenus : le Carignan, vigoureux et résistant, le muscat de Hambourg pour le cépage rouge, et l’Italia pour le blanc. Ce sont les plus résistants essayés sur le motu.
Ici on fait deux vendanges par an sur les 11 hectares de vigne irriguée, protégée des embruns de l’océan par une immense cocoteraie. La croissance est ininterrompue tout au long de l’année par 30°C et un taux moyen d’humidité de 90%.
Le maître des lieux assure que son vin a « l’arôme d’une fougère locale ». La qualité du vin de Rangi aurait surpris de nombreux œnologues selon toujours Dominique Auroy. Ce vin « typique », est vinifié plus d’une année en fûts de chêne. « Le nez est expressif, tout en finesse avec une réserve d’arôme de fruits murs et de torréfaction » assure un caviste de Papeete en parlant du rouge.
Le vin de Tahiti peut être blanc, rouge et rosé. Pas d’AOC. En 2007, il s’en serait vendu plus de 50000 bouteilles (à 25 € pièce).
J’ai goûté les trois vins, je préfère le blanc comme bon nombre de personnes ici, mais je ne saurais en parler dans le langage fleuri et aromatique des œnologues snobs. Désolée !
Un bon conseil, testez vous-mêmes et mettez vos commentaires sur le blog d’Argoul.
Levez votre verre pour trinquer, puis dites Manuia ! (Bonne chance) en regardant l’autre dans les yeux.
Sabine